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Une vague de croissance bleue

Depuis la fin de la COP21 et l’intégration des enjeux climatiques liés à l’océan dans l’Accord de Paris, la protection de l’océan semble faire l’objet d’une réelle prise de conscience. De nombreux signes ces derniers mois le démontrent, dont l’apparition de la « croissance bleue » au premier plan des négociations environnementales. Retour sur la signification de ce nouveau concept et sur ce qu’il induit concrètement dans les faits.

Qu’est ce que la croissance bleue ?

L’océan comme moteur de l’économie c’est la stratégie « croissance bleue » dont Ségolène Royal, la Ministre française de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, a fait l’éloge lors de la deuxième conférence sur l’océan organisée à Paris au début du mois d’avril. La stratégie « croissance bleue » est une stratégie à long terme visant à soutenir la croissance durable dans les secteurs marin et maritime, reconnaissant que les mers et les océans sont des moteurs de l’économie européenne et qu’il s’agit d’un important potentiel s’il est protégé. L’objectif principal vise donc à optimiser une croissance durable en tenant compte des facteurs climatiques, océanographiques, économiques, culturels et sociaux. Cette stratégie se compose de trois volets : améliorer l’accès aux informations sur la mer, veiller à une gestion efficace et durable des activités en mer et donner aux autorités une meilleures connaissance de ce qui se passe en mer.

Moratoire sur les permis offshore en Méditerranée

Dans ce contexte, Ségolène royal a annoncé qu’elle « n’accorderait plus aucun permis d’exploration, ni dans les eaux territoriales, ni sur le plateau continental français », expliquant que « compte tenu des conséquences dramatiques susceptibles d’affecter l’ensemble de la Méditerranée en cas d’accident de forage pétrolier » il est nécessaire « d’appliquer un moratoire immédiat sur la recherche d’hydrocarbure en Méditerranée« .

Une prise de conscience réelle

Ces derniers mois, l’océan a fait l’objet d’une  prise de conscience significative à la fois chez les citoyens mais également au niveau des négociations internationales. Il semblerait que les multiples revendications aient été entendus et qu’enfin l’océan ait trouvé sa place dans la lutte face au changement climatique.

Dans la continuité de la Conférence à Paris sur le Climat et au regard des objectifs ambitieux fixés, il est nécessaire de contribuer à l’atténuation du changement climatique en identifiant des solutions et en engageant des actions concrètes favorisant un développement durable de l’océan et de toute l’activité économique qui l’entoure. La croissance bleue est en marche, c’est un objectif que nous gardons en ligne d’horizon et nous espérons que des mesures plus concrètes vont être mises en place dans cette perspective.

Léa Daulan, Rédactrice environnement