Depuis la fin de la COP21 et l’intégration des enjeux climatiques liés à l’océan dans l’Accord de Paris, la protection de l’océan semble faire l’objet d’une réelle prise de conscience. De nombreux signes ces derniers mois le démontrent, dont l’apparition de la « croissance bleue » au premier plan des négociations environnementales. Retour sur la signification de ce nouveau concept et sur ce qu’il induit concrètement dans les faits.
2e conférence nationale de l’#Océan au ministère, retrouvez le programme ici : https://t.co/g5VXsbOcxo #COP21 pic.twitter.com/RP1KGDjfjf
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 8 avril 2016
Qu’est ce que la croissance bleue ?
L’océan comme moteur de l’économie c’est la stratégie « croissance bleue » dont Ségolène Royal, la Ministre française de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, a fait l’éloge lors de la deuxième conférence sur l’océan organisée à Paris au début du mois d’avril. La stratégie « croissance bleue » est une stratégie à long terme visant à soutenir la croissance durable dans les secteurs marin et maritime, reconnaissant que les mers et les océans sont des moteurs de l’économie européenne et qu’il s’agit d’un important potentiel s’il est protégé. L’objectif principal vise donc à optimiser une croissance durable en tenant compte des facteurs climatiques, océanographiques, économiques, culturels et sociaux. Cette stratégie se compose de trois volets : améliorer l’accès aux informations sur la mer, veiller à une gestion efficace et durable des activités en mer et donner aux autorités une meilleures connaissance de ce qui se passe en mer.
Moratoire sur les permis offshore en Méditerranée
Dans ce contexte, Ségolène royal a annoncé qu’elle « n’accorderait plus aucun permis d’exploration, ni dans les eaux territoriales, ni sur le plateau continental français », expliquant que « compte tenu des conséquences dramatiques susceptibles d’affecter l’ensemble de la Méditerranée en cas d’accident de forage pétrolier » il est nécessaire « d’appliquer un moratoire immédiat sur la recherche d’hydrocarbure en Méditerranée« .
#Pétrole offshore : @RoyalSegolene décrète un moratoire en Méditerranée https://t.co/qg363NeonO
— Novethic (@Novethic) April 11, 2016
Une prise de conscience réelle
Ces derniers mois, l’océan a fait l’objet d’une prise de conscience significative à la fois chez les citoyens mais également au niveau des négociations internationales. Il semblerait que les multiples revendications aient été entendus et qu’enfin l’océan ait trouvé sa place dans la lutte face au changement climatique.
- Tout d’abord l’intégration de l’océan dans les Accords de Paris a constitué un premier grand pas dans la prise de conscience.
- Puis l’évocation par Ségolène Royal d’une volonté particulière de développer une croissance dîtes bleue vient appuyer les précédentes déclarations. Désormais l’océan est au centre de toute l’attention et fait l’objet de projets de recherche et de conférences de grande importance.
- De plus, nous vous en parlions récemment, le GIEC prévoit de consacrer une partie entière de son troisième rapport sur le lien entre changement climatique et océan.
- Enfin, dans le cadre de la ratification des Accords de Paris à New-York, le 22 avril 2016, s’est tenu aujourd’hui une journée consacrée à l’océan et au climat avec au programme une conférence sur « L’océan, une solution pour le changement climatique et le développement durable ». Une représentante de la Plateforme Océan et Climat était également présente aujourd’hui à la conférence et sera présente demain aux côtés de Ségolène Royal pour la ratification de l’Accord de Paris.
Only 2 days left before the signing ceremony of the #ParisAgreement in New York @UN #COP21 https://t.co/1VM4y6bmV1 pic.twitter.com/28sx3cNssv
— COP21 – Paris 2015 (@COP21) April 20, 2016
Dans la continuité de la Conférence à Paris sur le Climat et au regard des objectifs ambitieux fixés, il est nécessaire de contribuer à l’atténuation du changement climatique en identifiant des solutions et en engageant des actions concrètes favorisant un développement durable de l’océan et de toute l’activité économique qui l’entoure. La croissance bleue est en marche, c’est un objectif que nous gardons en ligne d’horizon et nous espérons que des mesures plus concrètes vont être mises en place dans cette perspective.
Léa Daulan, Rédactrice environnement