AVANT DE COMMENCER…
Cet article est issu de notre (super) newsletter mensuelle dans laquelle vous pouvez apprendre un tas de choses sur l’Océan et sur notre ONG tout en passant un bon moment (il est même possible que vous esquissiez un sourire).
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Le 27 août dernier, depuis la capitale des îles Tonga (Nuku’alofa), le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a lancé un cri d’alarme : l’eau monte !
Durant les trente dernières années, le niveau des mers s’est, en effet, élevé de quelques 15 centimètres dans certaines zones du Pacifique, menaçant la population, l’économie et les écosystèmes de nombreux pays.
À ce rythme, certaines îles, comme les atolls (aucun rapport avec les opticiens) de Tuvalu, situés dans l’Océan Pacifique Sud, pourraient même carrément disparaître d’ici à trente ans !
Ah quand même…
Mais c’est loin de chez nous ça, on est tranquille nous, non ?
Ah ça, les Fidji, les îles Salomon etc. c’est pas à côté, c’est sûr ! Mais vous imaginez bien que l’eau ne monte pas que “par là bas”.
Elle monte partout, mais pas de manière uniforme.
Les régions d’Amérique du Nord ou encore de l’Asie du Sud-Est sont aussi dangereusement concernées par exemple (c’est toujours pas à côté mais on se rapproche).
D’ailleurs, 🎢 petit (not)fun fact, pour celles et ceux qui n’auraient pas vu passer l’info, l’Indonésie a carrément décidé de changer de capitale pour des raisons principalement liées au changement climatique et notamment à la montée des eaux !
De notre côté, c’est pas fantastique non plus…
Ces dernières années, l’avancée de l’océan et l’érosion des reliefs ont déjà provoqué de nombreux dégâts : effondrement de digues, reculs de plages et des traits de côte, inondations régulières ou encore salinisation des terres et eaux douces…
Bref, vous l’aurez compris, on n’en est pas à déplacer la Tour Eiffel à Lyon mais on perd quand même l’équivalent d’un terrain de football chaque année sous l’effet de la progression de l’Océan.
Mais attends, ça monte tant que ça 🧐 ?
D’après les dernières études, le niveau des océans a globalement augmenté de 9,4cm depuis 1993.
Pour vous donner une petite idée, 9,4cm c’est à peu près la taille d’un stylo.
Alors oui comme ça, ça semble “peu”, mais ce qui est problématique c’est que ça monte de plus en plus vite : le niveau de la mer est monté 2 fois plus vite au cours des 10 dernières années qu’il ne l’avait fait entre 1993 et 2002.
Une élévation de 0,76 cm a été relevée par l’agence spatiale américaine entre 2022 et 2023, ce qui représente, selon elle, un “bond important” par rapport à ce qui a pu être observé par le passé.
À ce rythme, en 2050 (et ça va venir vite), on pourra ajouter 20cm à cette dernière mesure.
Et là on ne sera plus sur la taille d’un stylo, mais plutôt sur celle d’une bouteille gourde d’1,5L.
Et pourquoi l’eau monte exactement ??
Je pense que je ne vous apprends rien mais il faut bien que je le dise quand même : c’est bel et bien le dérèglement climatique, provoqué par l’activité humaine, qui est à l’origine de la montée des eaux.
🌡️ D’un côté l’Océan absorbe une grande partie de la chaleur excédante dû au réchauffement global du climat.
Cela conduit inévitablement à le faire “monter en température”.
Or ce phénomène, en plus d’être la source d’un paquet de trucs pas cools, entraine sa dilatation. Résultat, il prend “plus de place”.
🌡️ De l’autre, l’augmentation globale des températures provoque la fonte des glaciers et de la calotte glacière, DONC l’augmentation de la quantité d’eau dans l’Océan.
C’est foutu, on peut rien faire alors 😢 …
Ah non, pas de défaitisme larmoyant !
Je ne vais pas vous mentir, il est trop tard pour inverser la donne : même si le réchauffement climatique est limité à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, le niveau de la mer continuera de monter 🤷♀️ .
Mais ça n’est pas une raison pour ne rien faire !
Déjà, et c’est LA grosse priorité, la première chose à faire, c’est limiter considérablement nos émissions de gaz à effet de serre.
Et pour ça, il y a “36 solutions” (et même plus !) comme limiter nos déplacements en voiture, privilégier le train pour les déplacements longs, réparer nos appareils cassés au lieu de le jeter, consommer des produits locaux et moins de viande etc.
Bref, revoir « un peu » nos modes de vie et de consommation…
(À ce propos, si vous êtes un peu curieux•se et que vous voulez connaître votre impact sur l’environnement, vous pouvez aller faire un petit tour sur le calculateur d’empreinte carbone)
Ensuite, il va falloir sérieusement songer à lâcher nos précieux littoraux et à laisser dame nature faire son oeuvre !
Car s’il y en a une qui peut nous filer un sacré coup de branche pour faire face à tout ça, c’est bien elle !
Je ne vais pas me lancer dans de grandes explications (ma collègue Adeline a tout bien expliqué dans un article dédié) mais l’idée serait d’opérer un recul stratégique des troupes (à moins de vouloir vivre réellement « les pieds dans l’eau ») et de restaurer ou “renaturer” les espaces littoraux, pour qu’ils puissent jouer leur rôle de zones tampons et nous protéger…
Bref, il y a des choses à faire, mais il ne faut plus trainer …
Crédit photo : Matteo Parisi via Pexels.com