Disparition de vagues, fermetures de plages, pillage de sable, risques sanitaires, limitation d’accès aux spots, phénomènes météorologiques extrêmes : en tant que pratiquants, nous sommes régulièrement confrontés aux menaces qui pèsent sur le milieu naturel indispensable à nos sports de glisse favoris. A quelques mois de la COP 21 (conférence des pays membres de la convention-cadre des Nations Unies sur le climat) qui se tiendra à Paris en décembre et alors que l’urgence environnementale peine toujours à obtenir l’exposition médiatique dont elle a besoin, Surfrider Foundation Europe souhaite rappeler les causes de ces détériorations aux décideurs politiques et au public. Pour cela, l’association souhaite mobiliser tous les pratiquants autour d’une seule et même pétition afin de leur donner une voix commune : protégeons les océans ! Les spots et leurs usagers en danger ! Quelles menaces pèsent actuellement sur notre pratique ?
Les effets du changement climatique sur les mouvements d’air et d’eau
En absorbant une grande partie des gaz à effet de serre pour produire de l’oxygène et en stockant d’énormes quantités de chaleur qui resteraient autrement dans l’atmosphère, l’océan, principal « poumon » de la Terre, contribue à la régulation du climat. Mais notre surproduction de gaz nocifs amoindrit peu à peu ses capacités, avec de nombreuses conséquences à prévoir : perte d’efficacité dans l’absorption du carbone et la production d’oxygène, mais aussi modifications des courants, des vents, de la houle et des vagues… Et bien évidemment montée des eaux liée au réchauffement. Ces modifications ne nous concernent donc pas uniquement en tant que citoyens, mais aussi en tant qu’amateurs de glisse.
L’artificialisation irraisonnée du littoral
De nombreux projets d’envergure, comme la modification directe de certains environnements littoraux (dragage, extraction de sable et granulats) ou le développement d’infrastructures lourdes qui modifient parfois profondément les milieux marins (extension de ports, parcs éoliens), sont actuellement lancés sans réelle étude de leurs conséquences sociales. Or, ils peuvent notamment porter atteinte au patrimoine naturel et culturel que représentent les vagues et, ce faisant, à leurs usagers : comme cela a pu se produire dans le passé, on peut craindre une disparition pure et simple des spots concernés !
La dégradation de la qualité des eaux littorales
Les réglementations européennes et nationales en place ne prennent toujours pas en considération les pratiquants d’activités nautiques : elles imposent une surveillance de la qualité des eaux uniquement l’été et sur les sites de baignade. Or, les études menées par Surfrider tout au long de l’année attestent d’épisodes de pollution et confirment qu’il existe un risque sanitaire lors du contact avec l’eau lié à des agents contaminants : la salubrité de nos eaux se dégrade.
A court terme, ces micro-organismes sont susceptibles de provoquer diverses maladies d’une gravité plus ou moins modérée (gastro-entérites, conjonctivites, otites, infections cutanées), mais c’est sur le long terme que le pire est à craindre. En effet, si nous ne complétons pas la démarche palliative actuelle (fermeture de plages) par une prévention efficace des risques de pollution, il existe un risque que l’accès aux spots soit tout simplement interdit sur de longues périodes.
Quelles solutions face à ces menaces ?
Le bilan est donc sans appel: changement climatique, aménagement du littoral, pollution de l’eau sont autant de facteurs susceptibles de mener à une réduction du nombre de spots disponibles et des possibilités d’y pratiquer nos sports nautiques favoris, alors que le nombre d’amateurs de glisse ne fait qu’augmenter.
Aujourd’hui, Surfrider sollicite votre appui afin d’être plus forte et d’avoir plus de poids dans les négociations auprès des institutions locales, nationales et européennes !
Les objectifs :
- obtenir des Etats un accord mondial ambitieux qui traduise une réelle prise en compte du rôle de l’océan dans le climat et des pollutions qui le menacent lors de la COP 21
- favoriser une réelle prise en compte de l’environnement littoral et de ses usagers lors des aménagements côtiers en organisant une concertation réelle entre tous les acteurs des aménagements et tous ceux qu’ils concernent, notamment les pratiquants de sports nautiques
- faire reconnaître la valeur exceptionnelle des vagues et du surf comme un patrimoine naturel et culturel par une inscription à l’UNESCO
- surveiller et améliorer si possible la qualité de l’eau dans les zones de pratique et non plus seulement dans les zones de baignade ; étendre cet effort à l’année (au lieu de la seule période estivale) en renforçant son cadre légal.
Pour que votre voix soit prise en compte, Surfrider s’engage à devenir le porte-parole de la communauté glisse et de vous représenter au mieux dans ses actions de lobbying. Protégez vos spots, signez la pétition lancée par Surfrider !