Aux Canaries, le Gouvernement espagnol réitère son approbation du projet de prospections pétrolières malgré la relance de la pétition « Save Canarias » par le Gardien de la Côte, Wim, et après le rejet de la demande de référendum déposée par l’actuel Gouvernement autonome canarien, défavorable au projet. Manque flagrant de concertation, Wim relance sa pétition, aidé par le Gouvernement des Canaries qui va organiser son propre référendum pour consulter l’avis des Espagnols sur ces prospections.
Oil Story : Un gardien de la côte, un gouvernement… et du pétrole
Wim, le Gardien de la Côte, s’oppose depuis le début à ce projet de prospections pétrolières au large des Iles Canaries depuis le feu vert donné à Repsol par Madrid en 2012. Malgré la pétition « Save Canaries » et l’opposition des Canaries, la détermination du Gouvernement espagnol reste sans faille.
La pétition « Save Canarias » est aujourd’hui l’un des seuls moyens concrets de lutte contre ce projet, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’environnement et le tourisme. Pour rappel, l’exemple de la fuite de la plateforme pétrolière au Mexique avait montré des autorités sans solution pour stopper l’hémorragie.
Avant qu’il ne soit trop tard, signez la pétition contre les prospections pétrolières aux Canaries!
Référendum rejeté, mais référendum qui se fera quand même
Avec des prospections pétrolières toujours prévues entre juillet et septembre, selon Madrid, le Gouvernement autonome des Canaries tente d’organiser son propre référendum sollicitant l’avis de la population sur ce projet d’extraction pétrolière, après s’être vu rejeté par l’Espagne la demande de référendum déposé en mars dernier.
Pas d’isoloir pour ce référendum, qui va vraisemblablement s’organiser sur Internet. Le Gouvernements des Canaries tente différentes manoeuvres pour contrer la décision de Madrid : demande de referendum, menaces auprès du Maroc, aussi intéressé par l’or noir, de conditionner les accords économiques le liant à l’Europe au respect d’une réglementation environnemental interdisant l’extraction pétrolière dans ces eaux.
Le pétrole : une énergie du futur ? Avant oui, aujourd’hui limitée, néfaste et « has been »
Cela fait un certain temps que du pétrole a été découvert dans ces eaux, mais s’est toujours révélé trop lourd pour être exploité.
Ce combustible qu’on appelait – autrefois – l’or noir n’est pas une énergie du futur. Le pétrole fait partie des ressources non pérennes, à deux titres : c’est un combustible fossile quasiment épuisé (fin du pétrole dans 50 ans pour les plus optimistes), et son utilisation contribue gravement au changement climatique. Un vrai problème se pose maintenant : la nécessité de s’adapter au changement climatique. Lancer des prospections pétrolières aujourd’hui est une décision inadaptée, hors-temps, qui met en relief la vision extrême du court terme que nous subissons aujourd’hui.
Le manque de concertation se fait cruellement sentir : il s’agit de faire le choix des énergies renouvelables, et de créer des projets aux risques environnementaux les plus faibles, dans une réelle concertation avec tous les acteurs de la société. L’exemple des Canaries est l’exemple parfait de ce qui bloque un changement sociétal nécessaire qui peut nous épargner du pire des futurs : les décisions prises sans concertation dans une vision à court-terme, pour un profit immédiat sans même se poser la question de la durabilité et des conséquences de la décision.
Il n’est pas trop tard pour changer nos comportements, mais pour s’adapter au mieux au changement climatique, il faut dès maintenant trouver des solutions durables, pour nous, l’environnement et la planète qui, elle, n’est pas renouvelable.
Avant qu’il ne soit trop tard, signez la pétition contre les prospections pétrolières aux Canaries!
Alban Derouet.