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Quelles alternatives aux pesticides ?

Alors que la France vient d’être condamnée par la Cour de Justice de l’Union Européenne pour ne pas lutter suffisamment contre la pollution des eaux aux nitrates, la question de l’utilisation des pesticides, notamment dans les milieux agricoles est plus que jamais au coeur des débats. L’utilisation de pesticides a augmenté au cours des dernières décennies notamment à partir des années 70. Aujourd’hui on constate une contamination importante des sols, des eaux et aussi de l’air qui remet en question l’utilisation de ces produits. Ses incidences sur la santé humaine amènent également à chercher des solutions et des alternatives. 

Une pollution des sols, de l’eau et de l’air

L’utilisation fréquente de pesticides entraîne une dissémination de ces produits dans l’environnement à la fois dans les sols mais aussi dans l’eau et dans l’air. Par l’effet du vent ou de l’évaporation, les produits chimiques peuvent par la suite retomber dans les cours d’eau et polluer également les eaux souterraines et les zones littorales.

Surfrider Foundation Europe oeuvre tout au long de l’année pour une meilleure qualité de l’eau en effectuant notamment un suivi de certaines zones de baignade. Depuis peu la coordination méditerranée a intégré le paramètre chimique dans ces réseaux de suivi mais n’effectue pas pour l’heure d’analyse des nitrates pour des raisons de coût mais aussi car selon les régions la présence de ces substances peut s’avérer plus ou moins élevée.

En Bretagne notamment, la présence d’algues vertes sur le littoral atteste d’une pollution de l’eau aux nitrates. La formation de ces algues vertes est due à un apport d’azote dans la mer qui provient des nitrates contenus dans les pesticides utilisés essentiellement dans les activités agricoles, à savoir ici les élevages intensifs de porc. Ces substances sont ensuite transportées par les rivières jusqu’à la mer. Les algues vertes après s’être formées en mer sont rejetées sur les plages ce qui pose aujourd’hui des problèmes tant au niveau sanitaire qu’économique du fait de l’impact avéré de cette pollution sur le tourisme.

Vers une réduction de l’utilisation des pesticides

Véritable danger à la fois pour l’environnement et pour la santé humaine, des mesures ont été prises pour tenter de réduire les impacts de ces produits. En France le plan Ecophyto 2018 lancé en 2008 à l’occasion du Grenelle de l’Environnement prévoit une réduction de 50% des produits phytosanitaires ainsi qu’une meilleure sécurisation lors de l’utilisation de ces produits afin d’en limiter les impacts.

Certains agriculteurs ont d’ores et déjà pris des mesures dans ce sens (30% de réduction) mais il reste encore beaucoup à faire car si beaucoup sont conscients des conséquences néfastes que les pesticides peuvent avoir sur l’environnement, les contraintes que peuvent apporter un changement de méthodes de travail ainsi que l’acquisition de nouveaux outils peuvent en freiner certains.

Des solutions alternatives possibles

Le camion plein des déchets ramassés dans la décharge sauvage. Crédit: Aines Arizmendi

Il existe aujourd’hui des alternatives éco responsables aux pesticides. On peut citer l’exemple de la société Axioma qui propose des bio fortifiants composés d’extraits végétaux et d’eau de mer respectant au mieux l’environnement. Ces produits issus de recherche scientifique entreprise par un vétérinaire permettent de produire mieux en respectant la nature. L’absence de traitements phytosanitaires dans le milieu permet notamment de recycler l’eau et d’éviter de tuer certains insectes bénéfiques pour la plante ou la culture.

Si la société compte aujourd’hui une soixantaine de clients professionnels (agriculteurs, collectivités complexes sportifs) et depuis peu des particuliers, elle peut néanmoins entrevoir un avenir des plus confiants dans un contexte où l’utilisation de pesticides est plus que jamais remise en question.

Emilie Chavaroche, Rédactrice Environnement 

Rejets de déchets, pollutions chimiques ou bactériologiques, tous ces corps toxiques dégradent les eaux littorales et mettent en danger la biodiversité marine et aquatique ainsi que la santé des usagers de la mer. Le programme « Qualité des eaux et santé » vise à améliorer la connaissance de la qualité de l’eau et d’éviter les fermetures de plages et zones nautiques pour cause de pollution.