Alors même que la nouvelle stratégie d’adaptation au changement climatique pour faire face aux risques littoraux de façon responsable a récemment été présentée par la Commission européenne, certains projets menaçant le littoral, continuent de fleurir. La preuve à Valras, dans l’Hérault, où la commune a autorisé la construction d’un bâtiment d’habitations à une centaine de mètres de la mer. Une décision qui pousse Surfrider Europe à poursuivre son combat, pour que les institutions prennent davantage en compte les problématiques d’artificialisation du littoral.
Les risques côtiers : un enjeu de plus en plus pris en compte par les pouvoirs publics ?
En février dernier, Surfrider Europe se félicitait de l’adoption, par la Commission européenne, d’une nouvelle stratégie d’adaptation au changement climatique. Depuis, l’association travaille, de façon très étroite, avec les institutions européennes afin que l’ambition de ce texte soit mieux promue et comprise par les acteurs de terrain ainsi que pour mettre en avant les divers risques littoraux sur le continent. Pour ce faire, elle pousse notamment les Etats-membres de l’Union à mieux protéger le trait de côte, sa population et ses écosystèmes, chaque fois plus affectés par les conséquences du dérèglement climatique : accroissement des risques d’érosion et de submersion, disparition des plages, perturbation des écosystèmes.
Grâce à l’intégration de ce sujet à l’agenda des instances européennes, Surfrider Europe lutte en continu pour que l’adaptation au changement climatique et l’adaptation côtière soient reconnues comme de véritables enjeux contemporains. Afin de prévenir les dangers côtiers, les différentes parties prenantes doivent désormais se rejoindre sur la nécessité d’adopter des solutions douces, respectueuses et durables d’aménagement du littoral.
Prévenir les risques en mettant fin à l’urbanisation des littoraux
Au-delà de les contrer, il apparaît également indispensable de prévenir ces risques, en empêchant la construction de tout nouveau projet d’artificialisation des sols, à proximité de la mer. C’est pourquoi, au travers d’actions variées (sensibilisation, plaidoyer, actions de terrain), Surfrider Europe met un point d’honneur à lutter contre l’urbanisation des espaces côtiers. Particulièrement mauvaise pour les écosystèmes, cette surexploitation humaine ne fait, en effet, qu’aggraver les conséquences du réchauffement climatique : polluant et détériorant les habitats, l’étalement urbain représente l’une des plus grosses menaces pour les environnements côtiers et les modes de vie de leurs communautés.
Surfrider Europe estime, dès lors, qu’aucun projet à valeur sociale et/ou économique ne devrait être réalisé en zone côtière s’il ne vise pas à apporter de solution aux problèmes environnementaux déjà existants. Ainsi, elle s’oppose, logiquement, à toute construction ou expansion d’infrastructures, à l’instar du projet d’un immeuble dont la commune de Valras, dans l’Hérault, a récemment autorisé la construction.
Valras-plage : l’antenne Hérault de Surfrider Europe dénonce le projet de construction d’un immeuble face à la mer
C’est en effet après avoir racheté le terrain de l’ancien casino laissé à l’abandon, qu’un promoteur immobilier a obtenu le permis d’y construire, par la mairie de Valras, un immeuble d’habitation s’élevant à 35 mètres de hauteur. Prévue à une centaine de mètres de la plage, la construction suppose une nouvelle artificialisation du littoral héraultais.
Face à ce projet, l’antenne Hérault de Surfrider Europe a alors décidé d’agir : exprimant son opposition via une vidéo, elle invite également les citoyens à signer une pétition pour réclamer une concertation régulière des habitants sur les enjeux environnementaux liés à l’aménagement des communes littorales et exiger une urbanisation durable et respectueuse de l’environnement côtier.