Il y a quelques jours, nous avons pris un petit moment pour rencontrer Jean-François, l’un de nos bénévoles les plus actifs en Loire Atlantique, et lui poser quelques questions, histoire d’en savoir plus sur son engagement, les raisons pour lesquelles il a rejoint Surfrider et lui demander de partager avec nous ses astuces “déplastification”.
Bonjour Jean-François, Merci de prendre un peu de temps pour répondre à mes questions ! Pour commencer, peux-tu te présenter rapidement ?
Salut 🙂 Alors moi c’est Jean-François, mais on m’appelle Jeff un petit peu partout à Surfrider, aussi bien au niveau local qu’au niveau du siège donc voilà, je suis Jeff. Bénévole en Loire atlantique.
Ok donc tu habites à deux pas de l’Océan ! C’est là d’où est venu ton amour pour le grand bleu et l’envie d’agir ?
Absolument ! J’habite à Pornic, à deux pas de l’Océan Atlantique. Là bas on est en première ligne dès qu’il se passe quelque chose sur le littoral. C’est en grande partie pour cette raison que j’ai rejoint Surfrider il y a pas mal d’années maintenant. Au fil des années j’ai vu les choses changer et ça me paraissait une évidence de faire quelque chose pour l’Océan, d’être sur le terrain !
C’est ce qui a motivé ton envie de t’engager en tant que bénévole pour Surfrider ?
Oui ! Je fais partie des bénévoles “non surfeurs”, je ne pratique pas non plus d’activités nautiques. Mais ça ne m’empêche pas d’être sur le terrain à revendiquer des choses ou encore d’aller voir les élus dès qu’il y a un problème ou une pollution. Dès qu’il y a quelque chose, on monte au créneau ! Aussi bien moi, que les bénévoles qui m’entourent sur la côte.
Peux-tu nous dire, en quelques mots, quelles sont les actions que tu mènes avec l’association ?
Avec le reste du groupe (ndlr : groupe local), on participe à des Initiatives Océanes, surtout avec des classes d’écoles qui nous sollicitent pour les accompagner et les aider. On le fait aussi avec des communes, l’agglo, le département etc. qui nous sollicitent sur des événements de collectes de déchets. À côté de ça, on a le programme OSPAR, qui a été mis en place par chez nous en fin d’année dernière. Et OSPARITO aussi, avec certaines classes de primaire, dans 2 écoles différentes. C’est la 2e année qu’on est intégré au programme.
On est aussi très actif sur le sujet de la qualité de l’eau ! À Pornic, durant la saison estivale, notamment l’année dernière, avec l’afflux de touristes et les fortes pluies qui sont tombées quasiment en continu tout l’été, les stations d’épuration ont débordé et il y a eu des rejets d’eaux non traitées dans l’Océan. On a eu des gros problèmes de qualité d’eau (ndlr : de baignade) à cause de ça. Un jour c’était ok pour la baignade, le lendemain non, parfois même entre le matin et l’après-midi ça changeait. C’était vraiment le bazar.
Tu fais donc pas mal de collectes de déchets ! Est-ce qu’il y a des choses qui t’ont marqué ?
Quand j’ai commencé à être bénévole à Surfrider (ça commence à dater un petit peu), on organisait des Initiatives Océanes dans une zone qui était très polluée et c’était vraiment quelque chose de très choquant. On avait face à nous des montagnes de déchets plastiques. C’est dans une zone de conchyliculture et donc beaucoup de déchets étaient liés à l’élevage d’huitres ou de moules. C’était vraiment des montagnes sur 1m de hauteur, voire même 1m50. Il y avait une quantité incalculable de déchets. Le nombre de bouts de plastique, de collecteurs de naissin, de sacs d’huîtres qu’on ramassait était presque impossible à quantifier. C’était vraiment impressionnant. En fait, c’est surtout une “accumulation” qu’on a récupéré les premières années et puis au fur et à mesure des années, quand on revenait sur cette zone, il y avait beaucoup moins de gros déchets mais toujours des plus petits, des fragments de plastique.
Justement, en janvier, on fait un gros focus sur le plastique et plus particulièrement l’urgence de déplastifier notre société, c’est un sujet qui te parle ?
Aaah ! Bin, sur ce sujet, moi j’essaye de faire du mieux que je peux mais bon malgré tout, ma poubelle jaune se remplit, comme tout le monde ! Mais je fais ce que je peux à mon échelle, je fais des efforts, j’essaye de faire des produits cosmétiques maison, notamment mon savon, et des produits d’entretien maison pour réduire la quantité de plastique chez moi déjà. Et puis pour le reste, j’ai des poules et un compost, et j’ai essayé de réduire ma consommation bref un peu tout ça quoi…
C’est déjà énorme ! Et puis ce sont de “petits gestes qui peuvent changer la donne” ! Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions Jeff, et à bientôt !