Surfeur et musicien, Tom Frager est l’un des ambassadeurs historiques de Surfrider. A quelques jours de sa participation au Festival Ocean Climax, nous avons avons pu le rencontrer afin de revenir sur son engagement auprès de Surfrider ainsi que sa passion pour le surf et la musique.
Peux-tu revenir sur ton parcours et sur les raisons pour lesquelles tu as choisi de soutenir Surfrider ?
Je suis né au Sénégal puis j’ai grandi au Mali avant d’arriver en Guadeloupe à l’âge de 10 ans où je me suis mis rapidement au surf. J’ai intégré le pôle espoir de l’équipe de France à l’âge de 15 ans jusqu’à mes 20 ans. Forcément comme beaucoup de surfeurs je lisais Surf Session qui relayait les campagnes de Surfrider. Je voyais des surfeurs comme Tom Curren qui défendait Surfrider. On pouvait voir que c’était une association à prendre au sérieux et qui défendait l’écologie du point de vue des surfeurs. Quand à mon tour j’ai commencé à être médiatisé j’ai accepté avec plaisir de soutenir cette famille de gens qui se sentent concernés par ce qu’il se passe.
« Je suis fier de soutenir une association comme Surfrider qui arrive à faire parler d’elle et à montrer que les surfeurs ne sont pas que des mecs qui vont à l’eau pour profiter des vagues mais qui sont aussi des gens soucieux de l’environnement ! »
Comment retrouve-t-on cette passion du surf dans ta musique?
Je ne m’attaque pas à des sujets trop sérieux en règle générale dans ma musique. En tant que surfeur, en ayant grandi et voyagé près de la mer et de l’océan depuis tout petit, je me dis que c’est assez légitime de parler de ce sujet-là dans mes chansons. Je le fais sans prétention aucune, pour moi c’est un quotidien.
Est-ce qu’il y a des chansons en particulier dans tes albums qui parlent d’environnement ?
Il y a celle que j’ai écrite suite à la catastrophe du Prestige. Je la chante à tous mes concerts, j’espère qu’elle aura un impact sur ceux qui m’écoutent notamment sur les plus jeunes.
Il y a une autre chanson sur mon dernier album « Planète bleue » qui pointe du doigt l’industrie mais aussi la personne qui jette son mégot dans le sable. Nous sommes concernés que ce soit nous en tant qu’individu ou à une échelle beaucoup plus importante l’industrie.
Et puis il y a aussi le duo avec Tiken Jah Fakoly qui sera également au Festival Ocean Climax. Dans cette chanson qui s’appelle « Je tourne en rond », le discours est plus alarmiste. Je tourne en rond pourquoi parce que je me pose les mêmes questions depuis longtemps et que je ne trouve pas les réponses. A travers cette chanson je me demande ce que l’on peut faire pour que les choses changent. Au final l’Homme est l’animal le plus destructeur sur la planète.
Comment peut-on agir aujourd’hui pour mieux protéger les océans ?
L’éducation c’est le mot clé. Je pense que nous n’avons pas assez éduqué les générations précédentes. On le voit dans certains pays, en Afrique notamment on trouve des canettes ou des sacs plastiques partout. Il faut renforcer la sensibilisation, ce n’est pas compliqué au final de mettre un déchet dans une poubelle mais tout vient de nos habitudes au quotidien. Il devrait peut-être y avoir de la sensibilisation à l’environnement à l’école pour éduquer les générations futures !
Dans le cadre de notre campagne « What About You ? » nous demandons à chacun son engagement pour les océans. Quel est le tien ?
Je m’engage à ramasser des déchets à chacune de mes sessions de surf ! C’est un geste simple mais qui remercie symboliquement l’océan pour le bonheur d’être à l’eau. On est beaucoup à surfer tous les jours, si tout le monde s’arrêtait juste pour un déchet ce serait déjà geste fort.
Emilie Chavaroche
Retrouvez Tom Frager et bien d’autres artistes du 10 au 13 septembre prochain lors du Festival Ocean Climax.
Plus d’infos sur oceanclimax.fr
Crédit photo Tom Frager : ©Christophe Fernandez