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L’Océan en péril : L’urgence de la Sobriété et de la Transition Énergétique

L’Océan produit 50 % de nos besoins en oxygène.
Il absorbe 25 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone et capture 90 % de la chaleur supplémentaire générée par nos émissions En un mot comme en cent, l’Océan est VITAL.

Malheureusement l’Océan est aujourd’hui menacé. Par la surpêche, par la destruction des écosystèmes, par les pollutions, par les espèces exotiques envahissantes, mais aussi par le changement climatique.

Celui-ci s’est considérablement accéléré ces dernières années.
Et ce, en grande partie en raison de l’augmentation de nos émissions de gaz à effet de serre, elles-mêmes causées par une utilisation encore massive des énergies fossiles.

Pétrole, gaz et charbon : les agresseurs de l’Océan

Si l’Océan se réchauffe, devient chaque jour plus acide et s’asphyxie c’est en grande partie à cause des énergies fossiles.
L’extraction et la production de charbon, de pétrole ou encore de gaz sont responsables de plus de 70 % des émissions mondiales de GES et de près de 90 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone.
Ces deux chiffres illustrent, à eux seuls, l’urgence absolue de sortir des énergies fossiles afin de protéger l’environnement, l’Océan et le Vivant. Ils motivent, à eux seuls, l’urgence vitale de nous engager, rapidement et durablement, vers LA SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE.

Privilégier la sobriété énergétique et comprendre la nécessité de la transition énergétique

Nos besoins énergétiques ont doublé au cours du siècle dernier. Et ils sont, à l’heure actuelle, couverts à 80 % par les énergies fossiles non renouvelables, dont l’extraction et la production ont des conséquences catastrophiques sur l’environnement, et notamment les écosystèmes marins.
Face à l’urgence climatique, nous n’avons malheureusement plus le choix. Les derniers rapports des experts sont clairs : en 2023, l’anomalie annuelle de température de surface de l’océan a atteint +0.53°C établissant un nouveau record mondial. Il faut donc agir vite pour sortir au plus tôt des énergies fossiles et diminuer nos émissions de GES.

La sobriété est une des principales solutions qui nous permettra de diminuer considérablement nos émissions de gaz à effet de serre, d’atténuer le changement climatique et d’envisager un futur vivable. Elle est l’affaire de tous. Elle est accessible à tous.

En tant qu’activistes positifs, nous sommes plein d’espoirs. Nous voulons croire en l’éveil des consciences et en la capacité de chacun à changer et s’adapter aux bouleversements qui arrivent.
Mais nous sommes aussi réalistes : ces changements ne sont pas faciles et ne se feront pas du jour au lendemain. Modifier nos comportements demande des efforts et des choix. Réduire nos consommations d’énergie nécessite d’abord de se rendre compte qu’on en utilise, partout, tout le temps.

Force est de constater que nous aurons également toujours besoin d’énergie, en particulier d’électricité, pour des nécessités essentielles telles que le chauffage, les soins médicaux, l’alimentation et l’éducation de nos enfants.
Pour cela cependant, il est urgent de renoncer aux projets écocides et de privilégier les alternatives telles que les énergies décarbonées.
Parmi elles, les énergies renouvelables (notamment l’électricité d’origine renouvelable) constituent, même si elles ne représentent pas LA solution unique, une partie essentielle de la solution pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Des impacts sur l’Océan non négligeables mais plus acceptables

Il y a un peu plus d’un an maintenant, nous avons partagé notre position au sujet des énergies marines renouvelables dont nous reconnaissons le développement absolument indispensable en complément d’une évolution vers la sobriété énergétique.

En tant qu’ONG de protection de l’Océan, nous sommes lucides : nous savons pertinemment que, quelle que soit leur nature, ces projets industriels au service de la transition énergétique auront des impacts. Sur l’Océan, sur la biodiversité mais également sur les populations littorales. Nous n’approuvons pas sans réserve ces infrastructures.

Mais en tant qu’ONG de protection de l’Océan, nous savons également qu’il est de notre devoir de ne pas freiner les projets en lien avec la transition énergétique, pour la simple et unique raison qu’ils sont destinés à nous sortir de la dépendance aux énergies fossiles, qui ont des conséquences bien plus tragiques sur l’Océan.
C’est pourquoi Surfrider ne s’opposera pas par principe aux projets liés à cette transition, qu’il s’agisse de l’implantation de dispositifs d’énergie marine renouvelable (parc éolien en mer, ferme houlomotrice ou hydrolienne) ou du développement des réseaux électriques nationaux ou transfrontaliers, même s’ils passent par l’Océan.

Et si nous ne sommes pas contre le principe de ces projets, nous sommes toutefois réellement préoccupés par les impacts qu’ils peuvent avoir sur le milieu marin. Nous sommes convaincu•es que le dialogue et la concertation sont indispensables à tous types de projets en lien avec la transition énergétique. C’est par ce biais que les impacts pourront être réduits autant que possible.
C’est notamment la raison pour laquelle nous avons activement pris part au débat national “La Mer en Débat” qui s’est terminé en avril dernier, que nous avons encouragé nos bénévoles à y participer, et que nous les outillons pour qu’ils puissent – s’ils le souhaitent et s’ils le peuvent – prendre part aux discussions sur les projets locaux liés à la transition énergétique.

Pour atteindre un avenir durable, la sobriété énergétique doit devenir une priorité collective. Citoyens, entreprises et institutions, nous devons tous repenser en profondeur nos modes de vie et habitudes de consommation.
Il est urgent d’adopter des pratiques plus sobres et de valoriser les ressources, en intégrant des choix énergétiques responsables.
Ce changement radical est essentiel pour réduire notre empreinte écologique et garantir un équilibre durable entre les besoins humains et la préservation de notre planète.

Crédit photo : Jimmy via Pexels