Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme. Une récente étude, publiée dans la revue Science et menée par the Smithsonian Environmental Research Center, révèle la situation alarmante et préoccupante de ces zones maritimes en manque d’oxygène. En un demi-siècle, le nombre de zones mortes a quadruplé. Ces espaces dans l’océan témoignent d’une trop faible teneur en oxygène, voire inexistante. A long terme, cette expansion pourrait entraîner une extinction massive de la vie marine.
Des conséquences désastreuses sur la vie marine et humaine
Ces zones mortes sont fatales pour la faune et la flore marine. Le niveau d’oxygène y est si bas que les animaux meurent asphyxiés. De plus, les poissons qui cherchent à contourner ces espaces réduisent la taille de leur habitat et deviennent des proies plus faciles aux yeux de leur prédateur.La raréfaction de l’oxygène cause aussi une prolifération de microbes émetteurs d’oxyde nitreux (un gaz à effet de serre plus puissant que le CO2), déclenche des maladies sur la faune et la flore marine et perturbe leur système de reproduction.
Mais la vie marine n’est pas la seule concernée. Selon le centre national de la recherche scientifique (CNRS), « la survie de l’humanité est en jeu. » Par exemple, les chercheurs soulignent que toutes les activités liées à la pêche artisanale peuvent cesser si le manque d’oxygène touche leur zone. Sachant que près de la moitié de l’oxygène de la Terre provient des océans, la situation devient tout aussi inquiétante pour la planète et ses habitants.
L’activité humaine en cause
A l’origine, les zones mortes résultent du phénomène naturel des courants marins. Si le nombre de ces dernières vient à exploser c’est, majoritairement, à cause de l’activité humaine. La désoxygénation des océans provient principalement du réchauffement climatique qui augmente la température de l’eau et affaiblit sa teneur en oxygène. Or, plus la température de l’eau est élevée, plus les animaux marins respirent vite et consomment de l’oxygène…
Près des côtes, où le nombre de zones mortes a été multiplié par 10 depuis 1950, les déversements de produits chimiques, les engrais et les eaux usées sont pointés du doigt. Ces rejets dans l’océan entrainent une prolifération importante d’algues qui consomment à leur tour une grande quantité d’oxygène.
Pour lutter contre la multiplication des zones mortes, les chercheurs à l’origine de l’étude recommandent la réduction massive des engrais agricoles et de l’émission des gaz à effet de serre. Ils encouragent aussi la création de zones marines pour protéger les espèces les plus vulnérables et la surveillance du taux d’oxygène des océans du monde.
Un effet peu connu de l’empreinte humaine qui pourrait avoir des conséquences irréversibles…