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Les rivières, ces autoroutes naturelles sans péage pour les déchets

On a tous aperçu une bouteille en plastique, plutôt usée, flottant sur une berge ou échouée sur une plage. D’où vient-elle ? Que fait-elle à cet endroit ? Et depuis combien de temps ? C’est un peu à ce genre de question que le projet Riverine Input cherche à répondre. Ce projet vient de souffler sa première bougie au mois d’octobre dernier. Un an, c’est encore un peu jeune si l’on compte en années scientifiques – passer d’une hypothèse à un résultat scientifique peut prendre des mois, des années – mais c’est assez de temps pour être riche en rencontres, en kilomètres parcourus, en expérience de terrain. Alors, que s’est-il passé en un an ? 

Des individus derrière un projet

Aujourd’hui, un an après son lancement, le projet représente trois à quatre personnes travaillant à plein temps, HSBC – la banque qui finance le programme grâce à son dispositif « Programme Eau HSBC», des dizaines de bénévoles impliqués pour les prélèvements sur le terrain et le tri, et des rencontres de locaux, scientifiques et partenaires pour l’échange d’informations.

Tout était à faire

Des déchets à la dérive, échoués sur la plage. Beaucoup de déchets mais peu de données sur eux. Une fois l’idée et le projet lancé face à ce constat, l’équipe en charge de Riverine Input est partie sur le terrain : repérage pour le choix du lieu – le bassin versant de l’Adour, là où tous les cours d’eau rejoignent l’Adour – et choix des points de prélèvements. Mais avant ça, il y a eu à mettre toute une méthodologie et un protocole cherchant à satisfaire les attentes de l’équipe quant à la recherche sur le terrain, les rivières, dans des endroits suffisamment accessibles.

 

Les pieds dans la boue

La mise en place du protocole a nécessité deux mois entiers, avec un premier prélèvement en mars 2014. Un tel projet nécessite aussi de rencontrer beaucoup de personnes, ne serait-ce que dans la recherche des points de prélèvements – les pêcheurs par exemple qui connaissent très bien les rivières et leurs méandres – que pour obtenir une reconnaissance scientifique, un aspect nécessaire puisque le but d’une recherche scientifique est d’être lue, donc reconnue. Il y a une première reconnaissance avec l’intégration du chargé scientifique de Riverine Input en tant qu’expert au sein du groupe de travail de la DCSMM (Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin).

C’est toujours une bonne nouvelle à prendre, car cette reconnaissance ajouté à celle des bénévoles qui viennent aider chaque jour sur le terrain renforce la détermination de l’équipe Riverine Input.

Des résultats pour bientôt ?

Ainsi, 3 points de prélèvements vont être ajoutés à ceux déjà existants : Pau, Mont-de-Marsan, et Dax. L’objectif avec ces points supplémentaires est d’obtenir des données scientifiques plus affinées, amenant l’équipe en charge du programme à avoir une vision plus large et plus claire de la problématique des déchets aquatiques en rivières. En mars prochain, l’équipe bénéficiera d’une « année de données » et pourront y voir ainsi quelques début d’hypothèses. Ici, patience est le maître mot.

Alban Derouet, Rédacteur environnement.

Toutes les semaines retrouvez les « Wastes of the Week » du projet Riverine Input sur le facebook de Surfrider !