Stay Inside, Stay Inspired #5 La pollution plastique est un fléau majeur bien connu de tous. La pollution aux microplastiques est un fléau invisible de l’Océan, moins connu et pourtant tout aussi dangereux. Cette pollution impacte la qualité de l’eau, les usagers de l’océan, la biodiversité et à termes, tous les hommes. Rester chez soi, c’est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur ces infimes particules. Surfrider Europe vous explique pourquoi on en retrouve massivement dans les produits de cosmétique et à termes dans l’océan.
Les microplastiques : rois des cosmétiques
Mesurant moins de cinq millimètres, les microplastiques se retrouvent dans l’environnement marin, mais aussi dans l’air ou encore dans les espères marines. L’une des causes de cette pollution ? Les produits cosmétiques et toute une série d’autres produits de grande consommation – cosmétiques, détergents, peintures ou encore utilisés par les industriels comme les engrais. Si les microbilles plastiques intentionnellement ajoutées dans les formules des produits ont été interdites dans certains pays, nos cosmétiques ne sont pour autant pas exempts de plastiques. Dans leurs ingrédients, on retrouve par exemple des silicones et polymères, non solides, que l’on retrouve dans le savon, shampoing, dentifrice, en passant par la lotion pour bébé, votre crème hydratante, fond de teint, déodorant, parfum, fard à paupières, rouge à lèvres ou encore démaquillant.
En février dernier, Surfrider Europe a lancé la campagne Bad cosmetics pour dénoncer la présence de microplastiques dans les produits de cosmétique.
Des fléaux pour l’océan présents en masse dans les flacons, cachés sur l’étiquette
Les impacts environnementaux sont nombreux et les conséquences sanitaires, elles, encore méconnues. La question se pose particulièrement vu que nous ingérons du dentifrice, nous appliquons des crèmes sur notre peau ou encore pour certains du maquillage sur les yeux par exemple. Le risque est, lui, reconnu comme important car les microplastiques sont de plus ingérés par la faune marine notamment et in fine par l’Homme, situé au bout de la chaine alimentaire. En effet, les produits contenants des microplastiques finissent par être rincés lorsque nous nous douchons. Ils gagnent ainsi les canalisations avant d’arriver dans les stations d’épuration. Mais, ces particules sont si infimes qu’elles ne sont pas, ou peu, filtrées et finissent leur course dans l’Océan.
Si l’on y regarde de plus près, la plupart des cosmétiques ne disent pas contenir de plastique, ou du moins veillent à ne pas les mettre en avant. Ils préfèrent afficher leurs propriétés dites “végétales”. Ainsi, une bouteille de shampoing va afficher son doux parfum à la vanille naturelle. Pourtant, celui-ci contient 90% d’eau, de tensio-actifs industriels moussants et des silicones. La tendance est donc toujours au “greenwashing” dans le monde de la cosmétique.
Comment les éviter ?
Parce que l’habit ne fait pas le moine, les packagings épurés et les slogans écolos ne garantissent en rien un produit sans microplastiques. Alors, voici quelques indices pour les repérer lors de vos futurs achats. D’abord, évitez les produits aux formules contenant des terminaisons en –one ou –oxane, des grosses lettres type PPG et PEG, des poly- et des -cellulose. Ensuite, vous pouvez vous fier aux produits ayant la mention Slow cosmétique, du nom de cette même association militant pour une interdiction totale des plastiques dans la cosmétique. Également, des applications, comme Beat the microbead, vous aide à y voir plus clair. Enfin, parce que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, vous pouvez sur Ocean Campus apprendre à faire votre propre baume à lèvre et shampoing solide.
Si l’on retrouve massivement des microplastiques dans les produits de cosmétique, ce n’est pas leur seule source de pollution. En effet, le lavage des vêtements ou encore l’usage des pneus libèrent également des particules qui se retrouvent en fin de course dans l’océan. Pour mieux comprendre les vecteurs de pollution aux microplastiques, Surfrider Europe vous invite à (re)découvrir cette vidéo.