A l’approche de l’Ocean Climax Festival, nous vous proposerons toutes les semaines une série d’articles sur les thématiques abordées lors des conférences. Ce premier dossier traite des énergies fossiles en lien avec le réchauffement climatique, les enjeux suite à l’Accord de Paris et l’Océan. Bonne lecture !
Energies fossiles, énergies sales et épuisables
On entend par « énergies fossiles » les énergies non renouvelables (réserves limitées) produites à partir de pétrole, charbon ou gaz naturel. Les matières premières sont issues de la transformation de matières organiques et composées de carbone, elles sont faciles à transporter et n’ont pas besoin d’être stockées (produit brut). Ainsi, ce qu’il faut surtout retenir est notre dépendance grandissante aux énergies fossiles alors qu’elles s’épuisent.
Les énergies en deux chiffres :
80% : c’est le pourcentage des énergies fossiles dans la consommation d’énergie mondiale, venant du pétrole (35%), du charbon (25%) et du gaz naturel (20%).
20% : c’est le pourcentage restant partagé entre le bois, le nucléaire, l’hydroélectricité et les énergies renouvelables.
Energies fossiles et changement climatique
Au-delà de notre dépendance à ces ressources qui s’épuisent, celles-ci ont également un impact sur le Climat, l’environnement et particulièrement sur l’Océan – le second poumon de la planète, mais aussi régulateur de climat, réservoir de chaleur, fournisseur d’oxygène, et abris à biodiversité.
Pollution mondiale
Cela a été prouvé par de nombreuses études, l’exploitation des combustibles fossiles (extraction, transformation et transport) entraîne l’émission de grandes quantités de gaz à effet de serre dans l’atmosphère – comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane et l’azote, participant ainsi au réchauffement climatique. Nos activités anthropiques telles que l’agriculture, les transports et l’industrie rejettent 75% de CO2 par rapport au total des émissions de gaz à effet de serre, ce qui déséquilibre le phénomène naturel de celui-ci.
Ces gaz toxiques ont pour effet d’augmenter la température terrestre ce qui provoque par exemple la fonte des glaces donc une augmentation du volume de l’Océan. Les conséquences induites de ces phénomènes sont multiples : acidification de l’Océan, biodiversité et chaîne alimentaire (sécurité alimentaire) menacées, augmentation des catastrophes naturelles et réfugiés climatiques, apparition de nouvelles maladies, mise en danger de la résilience locale, etc.
Et l’Océan dans tout ça ?
L’Océan est une « pompe biologique » de carbone puisqu’il piège le CO2 atmosphérique dans les eaux de surface et l’emmène peu à peu dans les profondeurs ce qui permet de réguler la température en minimisant les déperditions d’énergies. Sa capacité de stockage est effective pour 25% du carbone causé par l’activité humaine – ce qui correspond à peu près à 10 milliards de tonnes. Il paraît donc primordial de se passer des énergies sales pour la survie de cet écosystème marin, qui est interdépendant avec la nôtre.
Pourquoi faut-il sortir des énergies fossiles ?
Ainsi, pour atteindre l’objectif fixé lors de la COP 21 (limiter le réchauffement planétaire à 2°C) et pour que cet accord reste un succès, notre société doit arrêter de dépendre des énergies non-renouvelables.
La raréfaction des ressources énergétiques non-renouvelables comme le pétrole, qui conduira à une augmentation des prix ainsi que leurs conséquences dramatiques tant pour l’environnement dans sa globalité que pour le bien-être de l’Homme (santé, stabilité géopolitique, pouvoir d’achat, etc.) rend urgent le besoin de diversifier nos sources d’énergie. C’est la raison pour laquelle le développement des énergies dites renouvelables est de plus en plus désirable et désiré.
« Comment contraindre à un désinvestissement dans l’industrie pétrolière ? En changeant notre regard sur le monde. En échappant à la vision bêtement anthropocentriste de l’économie. » Matthieu Auzanneau, journaliste indépendant et auteur de l’Or Noir.
Nous avons constaté que les énergies fossiles ne permettent pas un futur désirable puisqu’elles s’épuisent, polluent et participent grandement au réchauffement climatique, mais alors pourquoi continuons-nous dans cette direction ? La transition vers des énergies vertes semble timide et incertaine. Cependant, l’accord de Paris démontre bien l’importance et l’engouement partagé de laisser de côté les énergies fossiles. En pratique des exemples illustrent bel et bien que la transition énergétique est en marche. Nous vous donnons donc rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau dossier à ne pas rater sur les énergies renouvelables.
Laura Anty, Rédactrice Environnement