Consommer toujours plus, toujours plus vite … Cette façon de vivre s’applique aussi à notre façon de voyager. Le tourisme de masse incontrôlé cause des dégradations environnementales importantes telles que l’érosion des terres, l’atteinte au patrimoine local, la perturbation des écosystèmes, la pollution… En clair, nos séjours pèsent lourd sur la planète.
Pour retrouver une manière de voyager plus responsable et réduire notre empreinte écologique, l’éco-tourisme s’impose comme une solution durable. Pour y parvenir, tout le monde peut agir.
Un tourisme destructeur
Difficile à considérer comme un secteur à part entière (comme l’agriculture par exemple), le tourisme englobe une multitude de facteurs : transport, restauration, hôtellerie, activités …
Même si les impacts sont difficilement quantifiables, le tourisme participe grandement au réchauffement de la planète. Une récente étude estime que 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (CO2 principalement) sont issues du tourisme. Pour mieux saisir l’ampleur de ce chiffre, on peut le comparer avec l’impact du transport maritime, qui représente 3 % des émissions mondiales de CO2.
Cette étude récente, publiée le 7 mai 2018 dans la revue Nature Climate Change, prend en compte les émissions de GES liées aux transports et aux biens et services consommés par les touristes (restauration, hôtellerie, achat…). L’étude révèle alors ce chiffre alarmant (8 %), trois fois plus élevé comparés aux évaluations antérieures : une tendance folle à rapidement stopper.
Repenser sa façon de voyager, vers un tourisme durable
Pour préserver le littoral, endroit le plus prisé pour les vacances, l’éco-tourisme s’impose comme la meilleure alternative.
Le principe ? Voyager sans laisser une empreinte nuisible de son passage, en profitant de la richesse culturelle des territoires. En pratique, l’éco-tourisme consiste à privilégier un logement responsable dans des sites labélisés qui garantissent un hébergement respectueux de l’environnement, comme les écogites. On favorise des endroits garants d’une bonne qualité environnementale, labelisés « Pavillon bleu » qui assurent, entre autres, une bonne qualité des eaux de baignade. Bien sûr, l’éco-tourisme c’est aussi choisir des transport doux, éviter les infrastructures touristiques ou complexes hôteliers et opter pour des activités respectueuses de la faune et la flore.
Pour un tourisme durable, les modes de consommation doivent se modifier en profondeur et remettre l’évasion culturelle au centre des attentes.
Tous les acteurs concernés
Le nombre de touristes a atteint un chiffre record en 2017 : 1.3 milliard de voyageurs. Si cette massification touristique profite à l’économie, le littoral supporte mal cette pression démographique et est exposé à de nombreux risques : artificialisation des sols, érosion, pollution et montée des eaux …
Au vu de ces problématiques, chaque maillon de la chaine touristique doit agir : consommateurs, autorités locales et gouvernement doivent saisir l’urgence de s’engager dans des stratégies de tourisme durable. Par exemple, tout a long de l’année 2018, L’Union européenne valorise l’importance du patrimoine culturel. Cette initiative est donc l’occasion de célébrer la richesse du patrimoine et de sensibiliser les citoyens sur la nécessité de sa conservation. Surfrider consulte aussi les citoyens sur la thématique du tourisme durable dans le cadre de sa campagne Voice for the Ocean.
En vue des élections européennes de 2019, Surfrider souhaite connaître le positionnement et les attentes des citoyens face à ses nouveaux enjeux. Vous aussi, donnez votre voix pour l’océan !
Le tourisme de masse est aujourd’hui remis en cause par son empreinte écologique. Pour voyager dans le respect de son environnement, il est nécessaire de revoir ses pratiques et de promouvoir le patrimoine culturel. Profiter des ressources sans les épuiser impitoyablement : une urgence pour la planète.