Pour beaucoup, la définition du surf est réductrice et ne traduit pas les réels bienfaits que cette discipline a à offrir. Oubliez stress, pression, soucis et douleurs aussi, le surf s’impose comme étant une solution saine et naturelle pour pallier aux méfaits liés à nos modes de vie. Moins connu, il est aussi un vecteur clé d’effacement de barrières culturelles et sociales. Attention, cet article va vous donner envie de sortir vos planches !
Une définition qui en oublie beaucoup
Le surf est souvent définit comme étant « un sport consistant à se maintenir en équilibre sur une planche portée par une vague déferlante » (Larousse) mais nombreux pensent que cette définition est simplificatrice et incomplète car elle ne caractérise pas suffisamment tout ce que cette discipline peut procurer. Le surf est bien plus qu’un sport et une multitude de témoignages démontrent ses innombrables facettes tant artistiques que thérapeutiques qui améliorent notre qualité de vie. Car oui le surf ne se réduit pas à tenir debout sur une planche.
Cette définition omet également la dimension environnementale de ce sport, qui est pourtant indispensable – car sans vague il n’y a pas de surf. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir sens de l’environnement marin, son fonctionnement, son potentiel et les menaces qui pèsent sur lui. Les surfeurs ont souvent une conscience environnementale puisque se sentir connecter au moment présent permet de mieux se rendre compte de la beauté et fragilité de la nature.
Se sentir bien dans son corps, dans sa tête et en société
C’est reconnu, les bienfaits de l’Océan, de l’air marin et du soleil sur le corps et le mental sont nombreux. Ils comprennent notamment la stimulation du tonus, régulation de l’humeur, amélioration de la qualité du sommeil, etc. En addition, le surf procure des effets bénéfiques sur les cancers, les maladies génétiques (ex: syndrome de Down) et chroniques (ex: psoriasis et acnés) ou sur les handicaps et traumatismes (ex: état de stress post-traumatique).
La pratique de la glisse ajoute aussi une dimension sportive, psychologique et sociale à tous ces bienfaits. Ainsi, en plus de recharger les batteries, ce sport permet la réduction du stress et procure une sensation de bien-être et plénitude grâce à la sécrétion d’endorphine par le cerveau. Il paraîtrait aussi qu’être en osmose avec les vagues apporterait un autre regard et un certain recul sur la société et la vie que l’on mène. Se soigner au contact de l’Océan se traduit donc de multiples façons – cela peut prendre la forme d’une joie et satisfaction retrouvées, d’une expression de liberté, d’une sensation de vivre ou d’être en phase avec soi-même.
Le surf au coeur de projets solidaires
Des projets solidaires menés au quatre coins du globe par des associations telles que Surfers Not Street Children, Surfeurs Solidaires, Surfing4Peace et We Surf in Iran démontrent que cette discipline est également créatrice de lien, constructrice de paix durable, et réductrice d’inégalités (sociales et de genre).
Par exemple, les organisations Surfers Not Street Children ainsi que l’association de Soutien à Surfers Not Street Children et leur projet français De la Rue à l’Océan partent du principe qu’aucun enfant n’a sa place dans la rue et transforment la vie de jeunes en difficultés au travers de la pratique du surf, notamment en Afrique du Sud. Les projets responsables Surfing4Peace et We Surf in Iran se concentrent eux aussi sur le côté social du surf mais avec une approche différente. Surfing4Peace se porte sur la coexistence, le dialogue inter-culturel, et l’expérience du surf partagé entre communautés. Il vise ainsi à combler les barrières culturelles et politiques entre surfeurs du Moyen-Orient. Tandis que We Surf in Iran a pour objectif de rendre le sport accessible à tous… et à toutes. Cette organisation a permis aux femmes de devenir actrices du changement dans une région très isolée du Balutchistan, en chamboulant les barrières de genre et les préjugés.
Le surf n’est donc pas que ce que l’industrie laisse prétendre. Quand on s’y intéresse de plus près on découvre de belles histoires et des projets inspirants et solidaires qui font du bien à notre société trop souvent matérielle et individualiste. Cette pratique revêt de nombreuses facettes et permet notamment d’améliorer la qualité de vie et de créer du lien. Des bénéfices tant corporels, psychologiques que sociaux sont à portés de planche et peuvent déboucher sur une remise en question profonde de nos sociétés et modes de fonctionnement. Donc peu importe l’âge, le sexe, la culture ou la situation professionnelle, le surf offre à tous l’opportunité de s’évader le temps d’une session pour un bien-être durable.
Laura Anty, Rédactrice Environnement