Aujourd’hui, l’océan est à l’honneur ! La Journée mondiale de l’océan a été inaugurée en 1992, suite au sommet de la Terre à Rio. L’objectif ? Sensibiliser le plus grand nombre à la protection des océans et à une meilleure gestion des ressources marines.
En ce 8 juin, Surfrider vous propose de découvrir un panel d’actions réalisées par les antennes bénévoles, qui se mobilisent tout au long de l’année pour préserver les océans et ses usagers ! Animés par des valeurs communes et une forte volonté de protéger notre environnement, les bénévoles Surfrider font rayonner l’organisation à l’international et en sont les fiers représentants localement.
A Barcelone, un projet pour connaître la qualité de l’eau
L’antenne de Barcelone a développé un projet en deux temps pour connaitre la qualité de l’eau des plages, et identifier les causes de pollutions locales et les cas d’infection dont souffrent les surfeurs. L’antenne souhaite surtout identifier les bactéries et virus, mais aussi les produits chimiques et les microplastiques présents dans l’eau.
Dans un premier temps, l’antenne Barcelone a réalisé une enquête auprès des surfeurs, premiers touchés par une mauvaise qualité de l’eau. Cette étude vise à mieux connaître les pratiques, les avis sur la qualité de l’eau, l’observation de l’état de l’eau après de fortes pluies, les déchets rencontrés dans l’eau ainsi que les liens observés entre l’état de l’eau et leur santé. Une petite victoire pour l’antenne, qui a récolté 220 réponses.
Suite à cette mobilisation et cet engagement, l’antenne lance la deuxième phase du projet, ciblée sur l’analyse des microplastiques dans les eaux de la plage de la Barceloneta. Une collaboration avec l’Université de Barcelone section Sciences Marines est prévue pour analyser la densité des microplastiques sur cette plage : un partage des connaissances pour optimiser les résultats. L’antenne, impliquée dans tout le processus, coordonnera ce projet et présentera les résultats obtenus en 2019.
Rejet de métaux lourds et hydrocarbures : l’antenne Gironde se mobilise
Depuis presque un an, l’antenne Gironde surveille la qualité des eaux littorales et effectue des analyses bactériologiques de manière ponctuelle, notamment au Porge, à Lacanau et à Bordeaux Lac. Elle veille également sur les pollutions chimiques de la Garonne.
Récemment, l’antenne a repéré une pollution pouvant entraîner le rejet d’hydrocarbures et de métaux lourds dans la Garonne. Ces rejets, proches du volume d’une piscine olympique, proviendraient d’un chantier de déconstruction naval, plus précisément de la cale d’un bateau.
En avril dernier, des prélèvements et des analyses d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ont été réalisés. Aujourd’hui, le traitement des résultats est en cours. Pour appuyer et soutenir l’action de Surfrider, la police de l’eau a été saisie et l’enquête continue.
L’antenne joue donc un rôle majeur dans la surveillance et le maintien de la qualité de l’eau du littoral mais aussi des rivières en amont et se positionne comme acteur premier de la mobilisation citoyenne.
Protéger les plages et ses usagers : une urgence à Matosinhos
Matosinhos est l’une des plages les plus fréquentées par les surfeurs au Portugal.
En 2016, le Conseil municipal alerte toutes les écoles de surf, associations, usagers, que la baignade est déconseillée de novembre à mars, suite à d’importants travaux de la station d’épuration. En parallèle, les rejets d’eaux usées domestiques, d’élevages et industrielles entraînent une dégradation de la qualité des eaux des rivières et des ruisseaux, qui terminent dans l’océan.
Cette pollution organique, inorganique et microbiologique a déjà été échantillonnée avec des niveaux élevés d’Escherichia coli entre autres. Suite à ce constat, le programme Gardien de la Côte de Surfrider s’est emparé du problème. Le gardien Ricardo et l’antenne locale ont lancé une campagne de crowdfunding afin de réaliser des analyses et collecter des données concrètes pour faire pression sur les autorités locales (ville, gouvernement, etc.) pour identifier les sources de pollution.
Compte tenu de ces événements, 12 analyses ont pu être réalisées, axées sur des indicateurs bactériologiques: enterocoques, escherichia coli et Salmonella. Les prélèvements ont été réalisés entre fin 2017 et début 2018 sur la plage de Praia Internacional à Matosinhos, fréquentée par les surfeurs. Les résultats affichent une alternance quasi équitable entre une bonne et une mauvaise qualité de l’eau. Cependant, une très mauvaise qualité de l’eau a été notée en hiver pendant trois mois consécutifs (novembre, décembre, janvier).
Photo de l’antenne Porto
Pour protéger les océans, les antennes se mobilisent au quotidien. Chacune de leur action sensibilise les citoyens et protège le littoral, les usagers et toutes les ressources. Avec un engagement toujours plus fort, les antennes s’engagent sur le terrain et transmettent les valeurs de Surfrider, à échelle locale. Un grand merci à tous ceux qui donnent de leur temps et de leur énergie pour la protection des océans.