J-100 avant la remise des signatures de notre campagne de lobby à la Commission Européenne qui aura lieu le 15 novembre à Bruxelles au cours de la semaine de réduction des déchets. Cette campagnelancée lors de la dernière édition des Initiatives Océanes vise à demander l’interdiction de la distribution de sacs plastiques à usage unique en Europe. L’occasion de rencontrer Isabelle Thomas, députée européenne socialiste qui a signé la carte postale « Réduisons notre empreinte plastique » et confirme ainsi son soutien à Surfrider Foundation Europe dans son opération de mobilisation et lobbying.
Surfrider Foundation Europe – Que pensez-vous de cette action menée par Surfrider Foundation Europe ?
Isabelle Thomas: Je pense que cette action est utile. La sensibilisation des consommateurs et plus largement des citoyens sur la pollution en général et celle des sacs plastique à usage unique en particulier peut être un déclencheur pour changer de comportement; à condition d’éviter la notion de culpabilité, mais en déclenchant la prise de conscience des pollutions engendrées par leur négligence. Aussi et surtout, cette action doit pousser les pouvoirs publics à prendre des mesures pour s’attaquer à ce fléau.
Il est clair aujourd’hui que nous ne pouvons plus vivre comme nos ainés l’ont fait avant nous. Il y a une prise de conscience de certaines réalités, comme le fait environnemental et la fragilité des écosystèmes qui doivent nous pousser à agir. Je crois les actions de Surfrider en matière de pollution maritimes notamment justes et utiles et c’est pour cela que je souscris pleinement à cette initiative «
En qualité de parlementaire, quelle(s) mesure(s) écologiques exemplaires, voudriez-vous mettre en place, durant votre mandat ou auriez-vous voulu voir se mettre en place?
En qualité de Membre de la Commission de la pêche du Parlement européen, je me bats pour que l’impératif environnemental soit pris en compte dans sa globalité et ne soit pas opposé à la durabilité économique ou sociale. C’est ma définition d’une mesure écologique exemplaire. Dans le cadre de la réforme de la politique commune des pêches, je suis intervenue régulièrement dans ce sens.
Par ailleurs, je suis également membre de l’intergroupe Mers et Zones côtières du Parlement européen. C’est dans ce cadre, et conjointement avec Corinne Lepage, que j’ai organisé un séminaire sur la reconnaissance du préjudice écologique dans le droit européen. La décision de la Cour de Cassation française de reconnaitre que l’Etat est bel et bien compétent pour juger d’une catastrophe, maritime en l’espèce, dont il est la victime, ainsi que de reconnaitre les notions de « préjudice écologique et de « chaines de responsabilités » est une première victoire. Il convient maintenant de transformer l’essai au niveau européen.
Au-delà de vos strictes responsabilités politiques, comment définissez-vous votre éco-citoyenneté ?
J’essaye d’avoir conscience des conséquences de mes actes quels qu’ils soient; sur le plan écologique comme sur le reste. Ensuite, je m’efforce d’agir en citoyenne plus qu’en consommatrice.
Surfrider Foundation Europe