Plastique à usage unique : la liste des produits interdits en Europe
Pailles, bâtonnets de coton-tige, couverts et assiettes jetables, touillettes de café, confettis, tiges de ballons gonflables… Tous ces produits ou emballages plastique ne pouvant être utilisés qu’une seule fois sont désormais formellement interdits au sein de l’Union Européenne. La mise en vente de ces articles est illégale depuis le 3 juillet 2021.
En 2019, l’Europe a adopté la directive SUP (Single Use Plastics) pour agir contre la pollution massive que les objets plastique généraient.
Chaque année, les Européens produisent 25 millions de tonnes de déchets plastique, dont moins de 30 % sont collectés pour être recyclés. Ils se fragmentent progressivement en microplastiques qui se diffuseront dans l’air, l’eau et les aliments. Des études récentes ont montré qu’on retrouvait de microparticules de plastique jusque dans nos poumons et notre estomac.
Qu’est-ce que la directive Single Use Plastics ?
Après avoir restreint l’utilisation de sacs plastiques à usage unique en 2015, les institutions européennes ont adopté en 2019 la directive SUP. Elle vise à interdire totalement d’ici 2021 certains produits du quotidien en plastique, jetables après la première utilisation et facilement remplaçables !
Finis les pique-niques dans les assiettes en plastique, les kebabs à emporter dans les emballages alimentaires de polystyrène, ou les sodas sirotés à la paille en terrasse… Désormais totalement interdits, ces derniers ne devraient plus être utilisés et abaisser considérablement la quantité de déchets plastique déversés quotidiennement dans l’Océan.
Cette avancée a été permise par Surfrider et son implication au sein de l’Alliance Rethink Plastic. Grâce aux rapports issus de résultats de ses collectes de déchets sur les plages, Surfrider a appelé la Commission européenne à légiférer sur le sujet et l’a accompagnée tout au long du processus législatif, soumettant des amendements pour l’adoption de mesures fortes.
Lutter contre la pollution plastique : agir au-delà de la directive
Malgré la directive SUP, les plastiques à usage unique désormais interdits restent commercialisés dans certaines grandes surfaces ou utilisés dans certains restaurants... De manière totalement illégale, ces derniers contribuent à accroître la pollution de l’Océan. Dès lors que la législation a été adoptée, en pleine concertation avec l’ensemble des parties prenantes et après contributions et aval des trois institutions européennes dont les Etats eux-mêmes, ces derniers ne devraient donc pas perdurer.
Aussi, au-delà du respect de la loi, Surfrider Europe appelle donc tout un chacun – notamment les Etats et le secteur privé – à faire preuve d’ambition en allant plus loin que les mesures européennes :
- par l’interdiction d’un plus grand nombre d’objets à usage unique pour lesquels des alternatives existent,
- par la promotion d’alternatives zéro déchet ou réutilisables,
- par le refus de toute substitution par d’autres produits à usage unique comme les bioplastiques, par la mise en place des systèmes de consignes…
Un effort commun est nécessaire pour engager une transition : réduisons, notre utilisation de plastique, nous faisons tous partie de la solution !