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Initiatives Océanes 2015: 4 grands types de déchets à la une

Du 19 au 22 mars prochains, Surfrider Foundation Europe lance la 20ème édition de son plus célèbre programme de mobilisation et de sensibilisation : les Initiatives Océanes, vaste campagne de collecte de déchets ouverte à tous. Cette nouvelle édition alliera une nouvelle fois collecte des déchets, quantification d’une partie d’entre eux et sensibilisation de tous aux problématiques des déchets aquatiques. Surfrider fournit aux organisateurs de collectes des outils pédagogiques conçus autour de quatre types de déchets emblématiques dont les statistiques issues, entre autres, des Initiatives Océanes 2014 ont montré qu’ils ne sont pas moins présents sur le littoral que dans notre quotidien. Mégots de cigarettes, emballages alimentaires, coton-tiges et microbilles plastiques issues des cosmétiques seront ainsi mis en avant dans la campagne 2015 pour illustrer un fait essentiel : à leur image, l’immense majorité des déchets qui polluent nos océans provient du continent.

Mégot, emballage, coton-tige, microbille plastique : des déchets omniprésents sur nos plages comme dans notre quotidien

Parmi les quatre suspects retenus, les trois premiers sont aisément identifiables et comptent parmi les plus fréquemment retrouvés lors des Initiatives Océanes. Le bilan de l’édition 2014, produit par Surfrider grâce aux données des bénévoles ayant joué le jeu de la science participative, les classe parmi les 10 déchets les plus courants : en 2014, les bénévoles ont rassemblé non moins de 65000 mégots, 41000 emballages et 37000 cotons-tiges près des mers, lacs et rivières d’Europe.

Ces déchets sont particulièrement pertinents dans un cadre pédagogique car contrairement aux morceaux de plastique non identifiables qui restent les déchets les plus répandus, ils sont souvent retrouvés entiers du fait de leur trajet vers la mer. Par exemple les coton-tiges, rarement interceptés par les stations d’épuration du fait de leur petite taille, proviennent principalement des toilettes où ils sont trop souvent jetés avant de transiter vers la mer par les cours d’eau.

Le quatrième et dernier type de déchets retenu est plus difficile à appréhender, d’où l’importance d’une sensibilisation du public à son sujet. Présentes dans de très nombreux cosmétiques où elles jouent le rôle de particules exfoliantes, les microbilles de plastique constituent une pollution quasi-invisible dans l’eau mais bien réelle, d’autant plus qu’elles peuvent avoir un impact direct sur notre alimentation. Ingérées par les animaux marins et tout aussi peu dégradables que le reste des matières plastiques, elles peuvent en effet remonter l’intégralité de la chaîne alimentaire jusqu’à notre assiette !

Des solutions simples mais essentielles, au coeur de la sensibilisation de Surfrider

Présents dans la vie de tous les jours, ces déchets sont rejetés vers la mer à l’occasion d’actes aussi anodins que de jeter un mégot dans le caniveau ou de laisser traîner un emballage vide après un repas. Les Initiatives Océanes visent donc en premier lieu à faire prendre conscience à l’ensemble du public que les pollutions maritimes commencent presque toujours dans les terres et au quotidien : une grande partie d’entre elles peut donc être facilement prévenue.

C’est pourquoi les outils pédagogiques proposés par Surfrider comprennent entre autres un Quiz qui aborde les gestes les plus concrets au même titre que des questions générales. Les outils tentent de cerner les possibilités qu’a chacun, de l’industriel au citoyen en passant par l’élu européen, national ou local, d’adopter et encourager des pratiques plus respectueuses de l’environnement à tous les niveaux de la société et à toutes les échelles.

Si la campagne de Surfrider s’appuie principalement sur les quatre types de déchets cités, aussi courants que nocifs (un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau), n’oublions pas qu’ils ne constituent qu’une partie des déchets retrouvés en milieu marin. A deux semaines du lancement de la conférence internationale de Monaco, il faut rappeler que le plastique constitue toujours la principale matière en cause : aux côtés des emballages, sacs et bouteilles font également partie du top 10 des déchets récupérés en 2014, sans oublier les autres matières issues des hydrocarbures (polystyrène…) et le verre.

Plus que jamais, la mobilisation de tous est nécessaire : rejoignez dès maintenant les Initiatives Océanes ou organisez la vôtre !

Pour en savoir plus sur les quatre types de déchets choisis et les meilleurs pratiques les concernant, n’hésitez pas à consulter le Quiz des Initiatives Océanes 2015 (pdf).

Edouard Benichou, Rédacteur environnement