Une pollution bactériologique d’origine fécale a été constatée sur le lac marin d’Hossegor. C’est à l’issue d’une toxico-infection collective ayant pour origine la consommation d’huîtres du lac qu’ont été effectuées des analyses y révélant la présence de calicivirus (virus affectant l’homme et l’animal). En a découlé un arrêté préfectoral interdisant toute activité ostréicole sur le lac. Même si ledit arrêté a été levé en mars dernier, prenant compte de la disparition de la contamination, le risque sanitaire perdure car l’incident pourrait se répéter à tout moment. Ceci constitue un sérieux risque pour la santé publique. Cette atteinte à la qualité de l’eau pourrait alors engendrer un désastre à la fois sanitaire, environnemental, touristique et économique.
Pourquoi un nouveau combat ?
Toute atteinte à la qualité de l’eau est un risque réel pour la santé publique. Sommes-nous en droit de banaliser une telle pollution et prendre le risque de mettre en péril notre santé ? Non ! C’est dans cette logique d’indignation qu’est né le nouveau combat Gardiens de la Côte, afin de protéger le lac marin d’Hossegor et toutes les personnes qui, de manière personnelle ou professionnelle, en jouissent.
Au-delà des impacts environnementaux, sanitaires et touristiques à prévoir, des problèmes économiques sont déjà effectifs. De nombreux ostréiculteurs ont vu leurs activités professionnelles en sursis durant plusieurs mois. A ce titre, J. Labeguerie, en qualité de représentant des professionnels d’Hossegor et mandaté par le président du Comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine, a déposé plainte contre X, le 22 décembre 2012, à la gendarmerie de Seignosse (Landes), « pour rejet de substances nuisibles au poisson ou sa valeur alimentaire et pour pollution ». Surfrider Foundation Europe a appuyé cette démarche avec une seconde plainte contre X.
Premières étapes du combat
Des hypothèses sont nécessairement formulées afin de connaître la ou les sources exactes de pollution… Les fortes pluies de la fin du mois de novembre 2012 couplées à l’épidémie de gastroentérite qui sévissait dans les Landes au même moment pourraient faire des STEP alentours défectueuses, obsolètes et/ ou insuffisantes, les principales suspectes. Par ailleurs, cherchant à valider ces premières hypothèses, des prélèvements effectués en amont et aval de ces STEP ont révélé la présence de norovirus et sapovirus. Des analyses bactériologiques sur le lac sont réitérées toutes les deux semaines selon le protocole institutionnel de l’IFREMER. C’est sous la demande du Ministère en charge de l’Agriculture que le laboratoire national de référence a procédé aux analyses qui ont révélé la présence de calicivirus sur un échantillon de coquillages incriminés.
Aujourd’hui, une pollution est donc scientifiquement avérée dans le lac marin d’Hossegor. Surfrider Foundation Europe est disposée à faire le relais médiatique autour de cette pollution qui représente un haut risque sanitaire et à débloquer l’affaire dans une démarche de concertation auprès des collectivités territoriales, de la communauté des communes et du syndicat communal.
Si vous souhaitez vous impliquer dans ce combat, n’hésitez pas à rejoindre le Gardien, Martine, et les bénévoles de l’antenne Sud Landes, qui sauront donner un nouveau sens à vos actions !
Léa Arrizabalaga, Rédactrice environnement
Depuis le 12 juillet 2012, le premier rapport Gardiens de la Côte revenant sur plus de 20 ans d’actions des Gardiens est en ligne sur le site qui leur est dédié. Vous pouvez aussi consulter la page Facebook « Surfrider-Keepers of the Coast ».