A l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, Surfrider Europe décortique le vrai et surtout le faux sur certaines idées reçues concernant la pollution plastique. Dans un monde où nous croulons sous l’information, il n’est pas toujours évident de bien faire la distinction entre les vraies et les fausses solutions proposées. L’écologie est aujourd’hui un argument de communication utilisé à tort et à travers, pas facile de faire le tri parmi tous ces messages.
L’écologie comme argument de communication
« L’argument écologique » a été créé à l’origine pour permettre aux entreprises faisant de réels efforts avec une conception de leurs produits plus respectueuse de l’environnement, d’en faire la promotion. Cet argument était validé pour les produits ayant obtenu un label écologique garantissant le respect de certains critères environnementaux de production. Mais dès lors que les discours écologiques sont possibles les dérives le sont aussi, et pour certains industriels les efforts se sont plus portés sur le marketing et la communication autour de l’écologie, qu’à travers de réelles avancées sur leurs modes de production. Cela amène à un usage abusif, voire trompeur, des arguments dis écologiques qui créent une ambigüité pour les consommateurs.
Il faut bien distinguer derrière les discours les solutions qui apportent réellement une amélioration et celles qui n’auraient qu’une amélioration très limitée tout en étant toujours très nocive pour l’environnement. Un exemple probant est celui des produits plastiques dit recyclés. Ils ont certes un intérêt écologique comparé à un produit qui serait 100% créé à partir de plastique vierge mais cela ne les rend pas pour autant inoffensif ni bénéfique pour l’environnement. Or, le message manque de précision et laisse croire à un intérêt écologique supérieur à la réalité, voire à l’absence totale d’impact du produit sur l’environnement.
Un vocabulaire riche dans la forme, mais pas toujours dans le fond
Les marques, entreprises, publicités s’approprient les discours pro-environnement. Les champs lexicaux gravitants autours du développement durable sont tout aussi nombreux que percutants et convaincants pour le plus grand nombre d’entre nous. Et pourtant, pour la plupart d’entre eux, ils n’engagent que la responsabilité de l’entreprise ou de la marque en question.
Par exemple communiquer sur un produit ou service plus « écologique », plus « naturel », moins « polluant », moins « toxique », moins « impactant » sur l’environnement. Ou présenter la démarche de l’entreprise comme plus « responsable » vis-à-vis de l’environnement ou de la société.
La multiplicité des stratégies de communication « écologique » concernant différents critères (les modes de production, la composition des produits, leurs modes de tris, leurs empreinte carbones…) et peut provoquer de la confusion chez le consommateurs, par manque de clarté ou véracité, qui nuit à la bonne interprétation des réels enjeux écologiques qui nous attendent. Nous sommes prêts à payer plus cher pour des produits plus respectueux, nous pouvons même décider de ne pas acheter un produit si nous pensons que celui-ci est néfaste pour l’environnement, et les industriels l’ont bien compris. Il est donc essentiel de rester vigilant et de savoir lire entre les lignes afin de faire les bons choix de consommation.
Et la pollution plastique dans tout ça ?
Pour rappel, chaque année ce sont plus 8 millions de tonnes de plastique qui sont déversées dans l’océan, soit 256kg par seconde ! Et même si le plastique se fragmente en micro ou nano particules, il ne disparait vraiment jamais.
Face à la prise de conscience générale sur l’ampleur des dégâts liés à la pollution plastique, de nombreux industriels du secteur essaient de proposer des solutions ou des alternatives dites plus écoresponsables, biodégradables ou encore biosourcées, mais le sont-elles vraiment ?
Cette Semaine Européenne de Réduction des Déchets est pour Surfrider Europe l’occasion de faire un point sur une partie des idées reçues que nous pouvons avoir concernant les solutions à la pollution plastique.
Alors retrouvez-nous chaque jour de cette semaine sur Facebook et Instagram pour en apprendre plus sur les fausses bonnes idées concernant la pollution plastique.