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Du plastique dans vos cosmétiques?

L’utilisation de micro-billes de plastiques dans certains produits cosmétiques est aujourd’hui au coeur de nombreux débats. Depuis quelques années une campagne de lobbying est menée par Plastic Soup Foundation et une coalition d’ONG, dont Surfrider Foundation Europe, pour interdire l’utilisation de micro-billes plastiques dans les cosmétiques. Cette campagne a porté ses fruits puisque début 2013, l’entreprise Unilever a annoncé qu’elle abandonnait l’utilisation de micro-billes de plastique dans certains de ses produits cosmétiques en justifiant cela par une volonté de préserver les océans.

Loin de s’arrêter en si bon chemin,  Plastic soup Foundation et North Sea Foundation lancent aujourd’hui une application au niveau mondial permettant de savoir si nos produits contiennent ou non des micro-billes plastiques.  

La technologie au service de l’environnement

Le camion plein des déchets ramassés dans la décharge sauvage. Crédit: Aines Arizmendi

En 2012, dans le cadre de leur campagne Beat the MicroBead, deux ONGs néerlandaise, North Sea Foundation et Plastic Soup Foundation, ont lancé une application à laquelle les consommateurs néerlandais peuvent désormais scanner les produits cosmétiques qu’ils souhaitent acheter et savoir s’ils contiennent des micro-billes de plastique.

Fort de ce succès, au cours de l’été  2013, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement et l’ONG Anglaise Fauna&Flora International ont demandé aux deux fondations de développer l’application  pour usage international.

L’application est aujourd’hui disponible en 5 langues et peut être utilisée partout dans le monde. C’est simple il suffit de scanner l’étiquette du produit cosmétique avec votre portable, l’application permet ensuite d’indiquer si le produit contient ou non des micro-billes grâce à un code couleur.

 

Rouge: Ce produit contient des micro-billes de plastique

Orange: Ce produit contient des micro-billes, mais le producteur a fait part de son intention de les remplacer ou de modifier la composition de ses produits

Vert: Ce produit ne contient pas de micro-billes.

Une problématique mondiale

Le camion plein des déchets ramassés dans la décharge sauvage. Crédit: Aines Arizmendi

La présence de micro-billes plastique dans certains produits est aujourd’hui plus que problématique et de nombreuses études scientifiques sont menées pour comprendre les impacts que cela peut avoir sur l’environnement et indirectement sur notre santé.

Les systèmes de traitement des eaux n’étant pas équipés pour retenir ces micro-plastiques, ces derniers se retrouvent ainsi dans les égouts avant d’être évacuées vers les rivières et les cours d’eaux, pour finir leur course dans l’océan et la mer contribuant à ce que l’on appelle la « soupe de plastique ». Ces micro-billes plastiques ne se biodégradent pas et une fois dans le milieu marin, il devient impossible de les éliminer ce qui a des impacts importants sur la biodiversité. En effet, les animaux marins absorbent ou ingèrent ces particules plastique et ainsi par le biais de la chaîne alimentaire, ces micro-billes pourraient également arriver dans nos assiettes.

« Le bilan réalisé  pour la Convention on Biological Diversity révèle que plus de  663 espèces sont touchées par le problème des déchets marins. Dans 11% des cas, le dommage serait causé par  l’ingestion de micro-plastiques. »

Dans son livre vert «Vers une stratégie européenne en matière de déchets plastiques dans l’environnement » la Commission européenne, consciente de ces différents enjeux a mentionné cette problématique et pourrait agir en optant pour une interdiction des microbilles de plastique ou en limiter l’accès.

Si certaines entreprises ont fait le choix de remplacer ces micro-billes par des alternatives naturelles biodégradables, il existe encore de nombreuses entreprises qui utilisent ces micro-billes qui sont, selon elles, sans danger pour la santé et qui présenteraient de nombreux avantages. Le chemin est donc encore long, mais on constate une vraie prise de conscience au niveau mondial liée à cette problématique de micro-billes de plastique.

Le camion plein des déchets ramassés dans la décharge sauvage. Crédit: Aines Arizmendi

 

Télécharger l’application : Beat the Microbead App

Plus d’informations sur le site www.beatthemicrobead.org

Communiqué de presse

 

Emilie Chavaroche, Rédactrice Environnement