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Droit de réponse à l’article de Libération du 4 août 2024

Le 4 août 2024,

À la suite de la publication d’un article de Libération sur la manière dont nous luttons contre les violences sexistes et sexuelles, nous souhaitons apporter plusieurs précisions.

Avant toute chose, nous sommes profondément attristé.e.s de lire ces témoignages.
Même si nous ne sommes pas parfait.e.s, nous sommes surpris.e.s par le contenu de cet article, car nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour fluidifier la parole en interne et permettre à chacun.e de travailler dans un environnement respectueux et serein. Que ce soit clair, nous condamnons avec la plus grande fermeté toutes formes de violences.

La parole de chacun.e compte chez Surfrider. Jamais nous n’encourageons la discrétion sur de tels sujets. Au contraire, nous encourageons la liberté de parole afin de rester toujours plus à l’écoute de chaque salarié.e, de chaque bénévole. Et dès le premier signalement nous prenons les mesures qui s’imposent.
Jamais la cause que nous portons pour la défense de l’Océan n’a pris le pas sur le bien-être, l’intégrité de nos salarié.e.s et de nos bénévoles. Le respect de chacun.e et la lutte contre toute forme de violence font partie intégrante de notre ADN, au même titre que nos combats pour l’environnement.

Que ce soit clair, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles est un sujet pris à bras-le-corps au sein de notre ONG.

La charte “inclusion/respect/diversité » que nous avons créée en 2021 est particulièrement claire sur le sujet. En matière de violences sexistes et sexuelles, notre politique est la tolérance zéro !
Dès le premier signalement, nous nous séparons rapidement et systématiquement des auteurs. D’ailleurs, les résultats de notre dernière enquête n’ont révélé aucun cas de harcèlement sexuel, mais nous ont encouragé.e.s à aller plus loin dans la prévention des bons comportements à adopter au travail, ce que nous avons fait avec la mise en place de groupes de parole et le lancement d’un plan de formations en interne en collaboration avec un organisme de formation spécialisé et reconnu pour son expertise en matière de lutte contre les VSS.

L’article fait également référence au tragique événement qu’une de nos collaboratrices a vécu dans sa vie privée. Dès que nous avons eu connaissance du dépôt de plainte, nous avons mis en place, en concertation avec le CSE, un ensemble de mesures qui ont toutes été validées par la médecine et l’inspection du travail : nous avons lancé une enquête en interne pour nous assurer qu’aucun incident n’impliquait ce salarié. Même si ces deux collaborateur.rice.s étaient éloigné.e.s géographiquement, nous avons établi des mesures d’éloignement et interdit tout contact entre eux. Le salarié a été soumis à du télétravail obligatoire et nous avons limité ses déplacements. Afin d’épauler cette collaboratrice dans cette épreuve, nous avons pris à notre charge un suivi thérapeutique une fois par mois et ce, pour un temps illimité. À ce jour, cette collaboratrice bénéficie toujours de ce suivi. Quant au salarié en question il ne fait plus partie de nos effectifs depuis 2022.

Surfrider sanctionne et sanctionnera toujours tous les comportements inappropriés portant atteinte à l’intégrité et au bien-être des salarié.e.s.
Surfrider sanctionne rapidement et avec fermeté tout type d’agissement. Encore une fois, nous nous séparons des auteurs systématiquement et rapidement dès le premier signalement.

Aucune organisation n’est parfaite, mais sachez que la direction met en place de manière continue de nombreuses actions pour favoriser le bien-être de chacun.e et promouvoir un environnement de travail sécurisé :

  • La création d’un comité d’orientation qui réfléchit au quotidien sur les bonnes pratiques en interne en matière de management et de gestion des ressources humaines ;
  • Le lancement d’une charte « inclusion/respect/diversité » qui lutte contre toute forme de discrimination et de violence au travail et qui est signée par chaque collaborateur.trice ;
  • L’instauration d’une gouvernance partagée favorisant l’écoute, la bienveillance et le partage du pouvoir dans la prise de décision ;
  • La formation de toutes les équipes de Surfrider aux violences sexistes et sexuelles ;
  • La sensibilisation de toutes les équipes de Surfrider aux risques psychologiques et sociaux ;
  • La création d’un poste de “Référent.e” harcèlement au sein du CSE avec une formation spécifique sur la prévention et gestion de ces cas ;
  • La mise en place d’un Protocole d’alerte afin que l’information puisse remonter le plus rapidement possible ;
  • Le lancement d’une enquête interne par une psychologue spécialisée autour des enjeux de harcèlement qui ne révèle aucun cas de harcèlement sexuel.

Aujourd’hui, toutes ces actions nous permettent de gérer avec une tolérance zéro tous potentiels écarts de conduite avec une rapidité de réaction dès les premiers témoignages recueillis. Ce travail est systématiquement mené en étroite collaboration avec les instances du personnel, avec l’appui externe d’expert.e.s ainsi qu’en coordination avec les institutions officielles que sont la médecine du travail et l’inspection du travail. Depuis 2018, 4 cas ont été identifiés et ont ainsi été traités dans les plus brefs délais avec tolérance zéro.

Nous sommes attaché.e.s à la protection de l’Océan qui est notre raison d’être, mais nous sommes tout autant attaché.e.s aux notions de respect et de diversité que nous nous efforçons d’incarner individuellement et collectivement au quotidien dans la manière de travailler ensemble.

La Direction Générale de Surfrider