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Déplastification : un défi urgent pour nos sociétés

La déplastification désigne une démarche visant à réduire drastiquement la production et l’utilisation des plastiques dans toutes les activités économiques, tout au long de la chaîne de valeur.
L’objectif ultime ? Limiter au maximum la présence de plastique dans nos vies et dans notre environnement.

Mais pourquoi réduire le plastique ?

Certes, ce matériau est pratique, polyvalent et peu coûteux, mais son omniprésence a des conséquences désastreuses, notamment sur les écosystèmes marins.
Chaque année, environ 11 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans, menaçant gravement la biodiversité.
De nombreuses espèces ingèrent des déchets plastiques, qu’ils soient grands ou petits (microplastiques) ce qui peut entraîner étouffements, blocages du système digestif, blessures internes, voire même, dans les cas les plus graves, leur mort prématurée. L’absorption de microplastiques par certains poissons a également des conséquences toute la chaîne alimentaire jusqu’à l’humain.

Outre ces effets visibles, la pollution plastique perturbe également les écosystèmes marins en modifiant les habitats naturels. Les récifs coralliens, par exemple, sont asphyxiés par les déchets plastiques qui empêchent leur régénération.

Face à cette catastrophe, certaines initiatives telles que les bioplastiques, les plastiques soi-disant réutilisables ou encore le recyclage sont souvent mises en avant comme des solutions. Pourtant, ce sont des fausses bonnes idées qui, loin de résoudre le problème, perpétuent le modèle d’une société dépendante du plastique.

Les bioplastiques, par exemple, bien qu’issus de matières organiques, ne sont ni entièrement sans pétrole ni exempts d’impact environnemental. La dégradation des plastiques dits “biodégradables”, nécessite des conditions industrielles spécifiques qui ne se retrouvent ni dans la nature ni dans l’océan, où ils continuent d’avoir de multiples impacts néfastes. Les plastiques dits réutilisables ne sont qu’un écran de fumée : leur conception ne permettant généralement qu’un usage limité avant qu’ils ne soient finalement jetés, contribuant alors à la masse globale de déchets plastiques. Enfin, le recyclage, bien qu’indispensable, ne peut à lui seul faire face à l’ampleur du problème : seul 9% des déchets plastiques sont réellement recyclés, et ce processus est souvent énergivore et inefficace sur le long terme.

En réalité, aucune de ces initiatives ne constitue une solution viable pour gérer la crise du plastique.
La seule réponse efficace réside dans la déplastification : une sortie radicale et progressive du plastique, qui implique de repenser nos modes de production, de consommation et d’utilisation.
Réduire massivement la production de plastique, privilégier les alternatives durables et encourager des pratiques responsables sont les seuls moyens de protéger durablement les écosystèmes marins et, au-delà, notre planète entière.

Les entreprises face à leur responsabilité

Les entreprises, en tant que principales utilisatrices et productrices de plastique, ont un rôle clé à jouer. Leur engagement est crucial pour transformer les pratiques de production, de logistique, de distribution, et même les modes de consommation.

La législation, notamment la loi sur le devoir de vigilance, commence à imposer des mesures aux grandes entreprises. Ce texte les oblige à identifier et à prévenir les atteintes graves à l’environnement, aux droits humains et à la santé tout au long de leur chaîne de valeur. Bien que ces obligations progressent lentement, des initiatives commencent à émerger : réduction des emballages plastiques, utilisation de matériaux rechargeables ou réutilisables, et sensibilisation des parties prenantes.

Toutefois, les efforts restent timides. Les entreprises doivent aller au-delà des démarches symboliques et intégrer des solutions structurelles et durables pour répondre à cette crise globale.

Le rôle des individus dans la déplastification

Si les entreprises ont un rôle majeur, les consommateurs ont aussi une part de responsabilité. La demande de plastique est alimentée par nos habitudes de consommation, et agir à notre niveau est une étape essentielle pour impulser le changement.

Comment réduire son empreinte plastique ?

Voici trois étapes pour amorcer un transition vers une vie sans plastique :

  1. Se sensibiliser et s’informer : Comprendre les enjeux liés au plastique, les différents types de plastiques existants et leurs impacts environnementaux et sanitaires, ainsi que les alternatives existantes. Cette étape permet de poser les bases d’un changement durable.
  2. Identifier les plastiques dans votre quotidien : Réalisez un inventaire des plastiques que vous utilisez (emballages alimentaires, produits ménagers, objets du quotidien). Déterminez leur usage (unique ou multiple) et réfléchissez à des alternatives.
  3. Passer à l’action : Supprimez progressivement les plastiques à usage unique et privilégiez le trio Consigne, Réemploi, Vrac. Ces solutions sont accessibles et permettent de réduire significativement l’utilisation de plastique.

La déplastification est un enjeu collectif. Elle nécessite des efforts coordonnés entre entreprises, décideurs et consommateurs.

En janvier, participez à notre challenge “Ma vie sans plastique” pour découvrir des solutions concrètes et faciles à mettre en place dans votre quotidien.