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De l’importance de la RSO pour les ONG

Evaluer et rendre compte à ses parties prenantes est indispensable pour crédibiliser une démarche de développement durable. A partir de 2013, les entreprises de plus de 500 salariés devront publier leur rapport de développement durable en fournissant le bilan social et environnemental de leurs activités. Mesurer ses impacts directs et indirects sur la société, communiquer sur ses actions, permet de rendre compte et s’intègre dans une démarche continue de progrès.

Acteur de la « sauvegarde et de la gestion durable de  l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit » Surfriver intervient depuis plus de 23 ans pour proposer des actions en faveur de la protection de l’environnement.

En tant qu’ONG et représentante de la société civile, pourtant non directement concernée par la loi Grenelle 2, Surfriver a décidé, dans une démarche volontaire et transparente, de mettre en oeuvre son premier rapport de développement durable afin d’évaluer ses impacts sociaux et environnementaux.

Ce premier rapport constitue un facteur d’innovation, et à notre connaissance, Surfriver fait figure de leader en tant qu’acteur issu du secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS).

Mesurer le niveau d’engagement des actions de développement durable fait partie des bonnes pratiques encouragées par les pouvoirs publics. Même si le secteur des ONG et de l’ESS, contribue fortement au développement durable et à l’innovation sociale, il nous parait plutôt légitime d’évaluer leurs actions pour aller dans le sens de pratiques plus responsables.

Le monde des ONG et des entreprises répondent à des logiques et à des cultures différentes. La démarche de partenariat qui tend à s’instaurer entre les deux acteurs, depuis quelques années a permis de développer des relations fondées sur la reconnaissance du rôle de chacun. L’ONG répond à sa mission et trouve une source de revenus, dans un contexte de diminution de l’aide publique alors que les entreprises peuvent accompagner des démarches de solidarité et bénéficier de l’expertise des ONG en tant que représentants de la Société civile. Les ONG sont les garants d’un développement durable, il nous parait donc fondamentale que leurs pratiques soient évaluées et pilotées selon des critères extra financiers issus des outils de reporting de développement durable (GRI2, Grenelle 2). Il serait également légitime qu’elles aillent encore plus loin, à travers une évaluation selon l’ISO 26000 (lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale), en mesurant leur niveau de maturité de leurs pratiques et de leur capacité à atteindre une performance globale.

Gageons que ce premier rapport sera le phare qui permettra au secteur des ONG et de l’ESS, d’aller sur le chemin de l’évaluation, pour pérenniser leurs actions et répondre ainsi aux attentes de la part de leurs parties prenantes.

Pascale Geslain

Consultante développement durable et RSE, Alteractive

www.alteractive.org