Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a organisé le 11 avril dernier, au Palais d’Iéna (Paris, 16e arrondissement), une conférence internationale sur la « Haute mer, avenir de l’humanité » autour de la question conductrice : « Quelle gouvernance pour une gestion durable de l’océan ? ».En qualité de membre du comité de pilotage et partenaire de cette manifestation, Surfrider Foundation Europe revient sur les moments forts en évoquant la prise de parole du représentant des Nations unies et la proclamation officielle de l’Appel de Paris pour sauvegarder les océans et la haute mer.
Une conférence couronnée de succès
Surfrider a participé à la conférence internationale sur la haute mer, organisée par le CESE à l’initiative de Catherine Chabaud et Tara Expéditions. De nombreux acteurs de la société civile, scientifiques, institutions et personnalités politiques françaises, européennes et internationales ont participé à cette rencontre qui réunissait des centaines de participants.
Parmi les intervenants, étaient présents la ministre en charge de l’Écologie Delphine Batho, la directrice générale de l’UNESCO Irina Bokova, l’écologiste Nicolas Hulot, le président de Green Gross France et Territoires Jean Michel Cousteau, ou encore François Gabart, le vainqueur du Vendée Globe 2012. Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) Ban Ki-Moon, a également participé à l’événement via une lettre lue par Irina Bokova. Des idées importantes ont été prononcées de sa part et ont officiellement dessiné une ligne politique internationale responsable de la haute mer. Il s’est directement adressé aux dirigeants politiques afin de mettre en place, à échelle internationale, « des mesures plus fortes [et] plus concrètes ».
« Il est temps de prendre des mesures plus fortes, plus concrètes et de déployer des efforts mieux concertés pour protéger nos océans. »
Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies
Des paroles fortes pour des actes concrets ?
Le Secrétaire général de l’ONU a appelé les dirigeants du monde à entreprendre des actions afin de protéger les mers et les océans dénonçant « une pollution et une exploitation non viable de ses ressources, sans compter les changements climatiques et l’acidification ». Quelle proposition en découle ? Le « travailler ensemble » est le mot d’ordre pour avancer et protéger durablement les océans.
« Si nous travaillons ensemble – ONU, gouvernements, secteur privé, acteurs de la société civile, et individus – nous pouvons trouver des moyens durables de protéger notre planète et nos précieux océans. »
Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU
Ban Ki-Moon invite les parties prenantes et les décideurs publics à repenser la gestion des océans et de la haute mer en insistant sur le besoin de coopérer au-delà des frontières. Le discours du Secrétaire général de l’ONU pourrait bouleverser les attitudes politiques traditionnellement tournées vers une logique de négligence dès que les sujets de protection de l’environnement et de sauvegarde des espèces marines sont abordés. Il a notamment souligné le fait que les océans se réchauffent, que « leur acidification met en péril la faune et la flore marines et [que] la montée du niveau des mers pourrait redessiner la carte du monde aux dépens de centaines de millions de personnes, la plupart vulnérables ».
Appel de Paris, pour la sauvegarde des océans et de la haute mer
La conférence internationale s’est terminée par la proclamation de l’« Appel de Paris » co-rédigé par Surfrider, dans la perspective des importantes négociations de la Commission sur le développement durable de l’ONU qui auront lieu en 2014. Les intervenants ont unanimement insisté sur la vulnérabilité de l’océan, sur ses incroyables richesses et la nécessité d’une gouvernance pour sa gestion durable.
« De l’océan vient la vie,
c’est un océan vivant que nous voulons léguer à nos enfants »
Extrait de l’Appel de Paris pour la haute mer.
Cet appel compte déjà de nombreux soutiens, des personnalités influentes issues des sociétés civile et politique, des représentants d’associations, et surtout de l’appui de citoyens, extrêmement soucieux et mobilisés, réclamant une gestion durable des océans.
Léa Arrizabalaga, Rédactrice environnement
Campagne ! En marge de cette conférence, Surfrider a obtenu le soutien de Nicolas Hulot, Jean-Michel Cousteau et de Claire Nouvian, concernant sa campagne Rise above plastics* pour interdire la distribution des sacs plastique à usage unique dans les magasins. Si vous souhaitez vous mobiliser en ce sens, vous pouvez signer la carte postale virtuelle afin de demander à la Commission européenne l’interdiction des sacs plastiques à usage unique en Europe.
*Réduisons notre empreinte plastique