Skip to main content

Ostreopsis, micro-algue toxique

Ostreopsis est une algue microscopique toxique présente depuis quelques années en France. Sa présence est responsable d'interdictions de la baignade au Pays Basque et en Mediterrannée.

Elle est dangereuse pour la santé et peut provoquer toux, maux de gorge, saignement de nez, difficultés respiratoires...

Qu’est-ce que l’Ostreopsis ?

D’origine tropicale, Ostreopsis est une microalgue invisible à l’œil nu, qui se développe dans des eaux marines théoriquement chaudes, calmes, peu profondes et près des littoraux rocheux. Observée pour la première fois en France en 1972, elle est aujourd’hui régulièrement détectée le long des côtes méditerranéennes durant l’été : en France mais également en Italie et en Espagne. Ces dernières années, le réchauffement de l’Océan a probablement contribué au développement d’Ostreopsis et à la colonisation de nouvelles régions du globe telles que la côte Atlantique Ouest ou la mer Méditerranée qui accueillent à présent les espèces Ostreopsis siamensis et Ostreopsis ovata.

“Une prolifération récente que les scientifiques attribuent en partie aux changements climatiques à l’oeuvre ces dernières années.”


Vous pensez avoir été exposé.e à l’Ostreopsis ?

Vous pouvez aider notre recherche avec votre témoignage

Toux/maux de gorge, nez/yeux qui coulent, saignements de nez, gêne respiratoire,
fièvre, maux de tête et nausées, éruptions cutanées …

Vous ressentez l’un de ces symptômes après votre baignade sur l’une des plages de la côte basque ? 


Pourquoi s’intéresser à Ostreopsis ?

Lorsque les conditions favorables à son développement sont réunies, Ostreopsis peut proliférer et présenter des risques sanitaires et environnementaux. En 2005 par exemple, l’espèce Ostreopsis ovata a été impliquée dans près de 200 cas de personnes nécessitant des soins médicaux sur la côte ligurienne en Italie. Les symptômes étaient les suivants : rhinorrhées, fièvres, toux, conjonctivites et difficultés respiratoires.

Ostreopsis ovata est en effet connue pour libérer une toxine volatile pouvant se disperser dans les embruns et impacter tant la biodiversité marine que les usagers du littoral.

Ostreopsis peut également former un tapis de mucus épais brun qui se dépose sur les macro-algues benthiques et qui peut entrainer l’asphyxie du milieu.

L’action de Surfrider

La connaissance comme pouvoir

La mission est également d’informer le grand public et rassembler les différents acteurs autour de cette problématique.

Surfrider a créé plusieurs outils d’information sur Ostreopsis, dont notamment un livret pour en apprendre plus sur cette algue toxique mis à disposition gratuitement pour le grand public.

Faire de cette algue invasive un nouveau combat

De ce que nous savons déjà, la prolifération d’Ostreopsis peut rendre nos activités aquatiques dangereuses. C’est pourquoi Surfrider Foundation a décidé en 2010 d’intégrer la microalgue à son réseau de suivi de la qualité de l’eau, tant sur la côte Méditerranéenne que sur la côte Atlantique. 

L’association de protection des océans et de ses usagers souhaite étudier et comprendre l’apparition de la microalgue sur nos littoraux, et ainsi contribuer au développement des connaissances et à l’information. Chaque année durant la saison estivale, Surfrider Foundation organise une veille environnementale et des prélèvements d’eau au niveau de zones d’activités nautiques en région PACA, en Occitanie, en Corse et sur le pourtour basque français et espagnol. 

Surfrider travaille en complément sur le développement d’un bio-capteur qui permettrait de détecter “rapidement” la présence d’Ostreopsis dans nos eaux. Ce travail s’articule main dans la main avec une entreprise de biotechnologie située en Méditerranée Microbia Environnement. 

Recommandations sanitaires

En cas de forte concentration de la micro-algue, il est notamment recommandé par les organismes sanitaires de :

 – bien se laver après une baignade (cheveux et corps) ;

 – bien éviscérer les poissons avant toute consommation et de proscrire les autres produits de la mer (mollusques, crustacés…) ;

 – ne pas fréquenter les plages contaminées et leurs abords pour les personnes dites fragiles (antécédents ORL, pulmonaire, allergies, maladies cardiovasculaires, diabète…) ;

 – consulter un médecin en cas de symptômes persistants ou appeler le centre antipoison de la ville. Les centres 15 ne doivent être contactés qu’en cas d’urgence.

Les symptômes suivant une exposition à la toxicité d’Ostreopsis ovata et siamensis sont connus.

Les usagers des masses d’eau contaminées peuvent trouver un goût métallique à l’eau, développer des maux de gorge, irritations aux yeux, rhinorrhées, nausées, rougeurs sur leur peau, et parfois même de la fièvre dépassant les 38°C. 

LES PARTENAIRES PROJET