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Break the plastic wave

L'heure n'est plus à la réflexion mais à l'action. Institutions publiques, entreprises, citoyens, nous devons tous agir à notre échelle pour réduire la consommation et la production de plastique. Il est de la responsabilité de la société dans son ensemble d'agir pour stopper la déferlante de plastique.

Le plastique, fléau du XXIème siècle

C’est le nombre de millions de tonnes de plastique qui terminent dans l’Océan chaque année

Avec sa campagne « Break the plastic wave », Surfrider Foundation souhaite appeler toutes les parties prenantes de la société à s’investir activement dans la lutte contre la pollution plastique. Nos décideurs publics ont une grande responsabilité dans l’adoption d’un cadre législatif et de mesures concrètes qui serviront à la protection de l’environnement et de l’Océan. Les lobbys industriels du plastique ont tenté de profiter de la crise sanitaire pour contourner ou repousser les législations contraignantes pour les industriels du plastique. Nous devons rester mobilisés pour ne pas perdre les avancées que nous avons acquises, les industries et les entreprises doivent jouer le jeu et améliorer leur processus de fabrication et créer des produits réutilisables et durables. En tant que citoyen, nos choix dans notre vie de tous les jours, notre façon de consommer, nos habitudes peuvent faire toute la différence. 

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Une société en évolution

Citoyens

Informez-vous de ce qui se trouve dans vos produits : N’achetez plus de produits avec des microplastiques intentionnellement ajoutés 

Réutilisez, Ne jetez plus : Arrêtez d’acheter des produits à usage unique, privilégiez des alternatives respectueuses de l’environnement 

Consommez intelligemment : Soutenez des marques et entreprises éthiques qui travaillent activement pour réduire leur impact plastique 

Faites entendre votre voix : Sollicitez vos représentants locaux et demandez des mesures concrètes pour réduire la pollution plastique dans votre région  

Entreprises

Stop à l’obsolescence. Innovez. Prenez en compte la durée de vie du produit et sa réutilisation possible dès le développement 

Les microplastiques. Un fléau invisible : Engagez-vous à ne plus rajouter intentionnellement de microplastique dans les compositions de produits de beauté et de soin 

Le moins le mieux : Stop au suremballage et privilégiez une philosophie minimaliste dans le quotidien de votre structure 

Plus d’opportunités, moins de plastique : Arrêtez de proposer des produits plastiques à usage unique et donnez aux consommateurs l’option du zéro-déchet et des aliments en vrac.  

Institutions

Pensez l’ensemble du cycle de vie : encouragez le réutilisable, le re-remplissage et la réparation pour créer un système en boucle fermée, minimisant l’utilisation des ressources et la création de déchets. 

Mettez de côté les microplastiques : Interdisez l’ajout de microplastiques dans tous les produits manufacturés vendus en Europe. 

Menez le Changement : Prenez des initiatives pour adopter, mettre en place, et appliquer les lois européennes contre le plastique au sein de vos territoires.  

Plus d’exception. Une réduction à la source : Peu importe l’épaisseur ou la composition, gardez une position stricte contre la commercialisation de tous produits plastiques à usage unique face aux lobbys 

Stop aux objets et emballages plastique à usage unique !

Le Bilan Environnemental de Surfrider est sans appel, 75% des objets collectés lors des Initiatives Océanes sont des produits et emballages plastique à usage unique

Bouteilles et sacs en plastique, mégots de cigarette, coton tiges, et emballages alimentaires sont autant de produits dont la durée d’utilisation varie de quelques secondes à quelques minutes. Pourtant, s’ils finissent dans la nature ils ne disparaîtront vraiment jamais mais se dégraderont progressivement en microparticules de plastiques polluant longuement l’Océan. Souvent confondus avec de la nourriture, ils sont ingérés par les espèces qui meurent d’occlusion intestinale ou de faim, et intègrent la chaîne alimentaire. De plus le plastique relâche les éléments chimiques qu’il contient en se décomposant, contaminant les écosystèmes et présentant un risque pour la santé humaine.   

Les industriels doivent assumer leur responsabilité et proposer de vraies alternatives

L’écologie ne doit pas être un argument marketing pour rassurer le consommateur et vendre plus de produit, elle doit faire partie intégrante des valeurs des entreprises afin de limiter véritablement leurs impacts sur l’environnement. Les industriels peuvent agir à de nombreux niveaux afin de limiter la pollution plastique : repenser la conception, la production et la distribution de leurs produits pour réduire l’utilisation de plastique tout au long de la chaine de valeur. Cela implique également de remplacer les produits et emballages plastique à usage unique par des alternatives réutilisables et de développer les systèmes permettant le réemploi. Afin den finir avec le suremballage et les produits plastique à usage unique. 

Certains secteurs clés, comme la restauration et la vente à emporter qui se situent entre les industriels (producteurs de plastiques/emballages) et les citoyens (consommateurs) ont un rôle à jouer dans la sortie de l’usage unique et la réduction de la pollution plastique avec la mise en place d’un système de réemploi de contenants alimentaires et de boissons. Surfrider s’attache à accompagner les restaurateurs dans cette transition avec son programme Ocean Friendly Restaurant mais les industriels doivent proposer les produits adéquats et la loi pousser à cette transition avec des objectifs et des mesures concrètes en faveur du réemploi. Surfrider porte à ce titre des recommandations auprès de la Commission Européenne.

Les politiques et les institutions internationales sont également concernés

Les politiques doivent mettre en place le cadre législatif nécessaire à la transition écologique et à la réduction de la pollution plastique, à tous les échelons (international, européen, national) parce que nous sommes tous impactés par cette pollution. Les décideurs publics doivent adopter des mesures contraignantes à la hauteur de l’urgence écologique, afin d’impulser un changement de modèle économique, de modèle de production et de distribution d’obliger les entreprises à changer leur modèle de production et de distributions vers une économie circulaire qui repose avant tout sur l’économie de matière première.

Dans le cas des produits et emballages plastiques à usage unique, cela implique la mise en place de certaines interdictions de produits polluants, mais également l’adoption des moyens permettant le développement d’alternatives réemployables.    

Les pouvoirs publics doivent également veiller à la mise en place de cette transition écologique en intégrant la réduction des déchets dans l’ensemble de leurs politiques publiques et en montrant l’exemple en supprimant le plastique inutile ou à usage unique dans les administrations et événements publics. 

En tant que citoyen

Nous avons la possibilité d’influencer les industriels et les politiques, par notre façon de consommer par nos votes et nos revendications.  

Nous pouvons par exemple choisir de consommer moins mais mieux en achetant des produits locaux et des produits réutilisables, acheter en vrac pour limiter les emballages, vérifier les informations sur les produits pour être certains qu’il ne s’agit pas juste de marketing ou encore arrêter d’utiliser des objets à usages uniques.  

Les microplastiques : la pollution invisible de l’Océan

Mesurant moins de cinq millimètres, les microplastiques se retrouvent dans l’environnement marin, mais aussi dans l’air ou encore dans la faune marine. Il en existe de deux types : 

– Les microplastiques intentionnellement ajoutés au produit. Par exemple dans les cosmétiques, les microbilles ajoutées aux gels exfoliants ou au dentifirice. 

– Les microplastiques issuent de la dégradation de produits comme les fibres textiles lorsqu’on lave un t-shirt par exemple. 

L’Union européenne se mobilise contre les microplastiques

Depuis quelques années, on assiste à un véritable cri d’alerte lancé par la communauté scientifique sur la présence de microplastiques dans les cours d’eau, les océans et dans la plupart des espèces marines?allant des plus petites comme le plancton jusqu’aux baleines. Les Nations Unies ont déclaré en 2017 que l’océan contenait entre 15 et 51 milliards de particules, 500 fois plus que le nombre d’étoiles dans la galaxie.

Lors de la publication de la stratégie sur les matières plastiques, l’Union européenne s’était engagée à travailler sur l’interdiction des ingrédients microplastiques ajoutés intentionnellement à certains types de produits (cosmétiques et produits de soins, détergents, produits de nettoyage, peintures, produits utilisés dans l’industrie pétrolière et gazière, ainsi que les fertilisants agricoles).

Les industriels doivent jouer le jeu et arrêter l’ajout intentionnel de microplastiques dans leur produit. 

En tant que citoyens, comment les éviter?

Parce que l’habit ne fait pas le moine, les packagings épurés et les slogans écolos ne garantissent en rien un produit sans microplastiques. Nous sommes tous familier aujourd’hui avec le terme de Greenwashing, cette technique utilisée par les industriels pour laisser supposer aux consommateurs que son produit n’est pas dangereux pour l’environnement, en utilisant la couleur vetre par exemple, ou en utilisant des termes liés à la nature.

Alors, voici quelques indices pour les repérer lors de vos futurs achats. D’abord, évitez les produits aux formules contenant des terminaisons en –one ou –oxane, des grosses lettres type PPG et PEG, des poly- et des -cellulose. Ensuite, vous pouvez vous fier aux produits ayant la mention Slow cosmétique, du nom de cette même association militant pour une interdiction totale des plastiques dans la cosmétique. Également, des applications, comme Beat the microbead, vous aide à y voir plus clair.

Attention aux fausses bonnes solutions !

Idée n°1 : le recyclage

Idée n°2 : le bioplastique

Idée n°3 : « nettoyer » l’océan

Idée n°4 : Clean Sweep