plastique à usage unique et mégots
les fléaux de l’océan
Nombreux sont les produits en plastique que nous utilisons quelques minutes à peine mais qui persistent dans l’environnement pendant des siècles. Invisibles à l’œil nu, ils se fragmentent, relâchent des toxines, et s’infiltrent partout. Face à cette pollution silencieuse mais dévastatrice, il est temps de repenser notre relation au plastique et aux déchets pour protéger la biodiversité marine et notre santé.
notre engagement
L’Océan étouffe sous les déchets plastiques et toxiques : agissons à la source pour mettre fin à la pollution plastique
Réduire les plastiques jetables pour protéger l’Océan
Les plastiques à usage unique sont conçus pour une seule utilisation, puis jetés, souvent après quelques secondes ou minutes d’utilisation.
Des objets comme les bouteilles, sacs en plastique, mégots de cigarette, cotons-tiges et emballages alimentaires en font partie. Chaque année, les bilans environnementaux de Surfrider révèlent une réalité alarmante : ces déchets continuent d’envahir massivement les plages, signalant une pollution persistante de l’Océan.
Le problème ? La production de plastique ne cesse d’augmenter ! Elle a doublé durant les 20 dernières années et devrait doubler encore lors des 2 prochaines décennies.
En 2024, et selon l’OCDE, environ 500 millions de tonnes de plastique ont été produites dans le monde
En raison des défaillances des industries et des mauvaises pratiques dans la gestion des déchets, une grosse partie de ces plastiques échappent à la gestion des déchets et se dispersent, entraînant des conséquences désastreuses pour la faune et la flore.
Plastique à usage unique : Surfrider fait bouger les lignes en Europe
Surfrider Foundation s’engage depuis de nombreuses années dans la lutte contre la pollution plastique, notamment celle des produits à usage unique.
Après avoir participé à l’interdiction des sacs en plastique jetables en 2015, l‘association a joué un rôle crucial dans l’adoption de la directive européenne sur les plastiques à usage unique (SUP) en 2019.
Entrée en vigueur en 2021, cette législation interdit plusieurs produits plastiques jetables, tels que les assiettes, pailles et emballages en polystyrène, constituant une avancée majeure pour la protection de l’Océan.
Cette victoire législative a été rendue possible grâce à un effort collectif mené par la coalition d’associations Rethink Plastic Alliance, dont Surfrider fait partie. Le travail de Surfrider, soutenu par les données issues de ses projets de science participative, comme les collectes de déchets des Initiatives Océanes ou des protocoles OSPAR et OSPARITO, a permis de documenter l’étendue de la pollution plastique.
Ces informations, combinées aux actions de plaidoyer menées en partenariat avec la Rethink Plastic Alliance, ont joué un rôle déterminant dans l’adoption de la directive SUP par l’Union européenne. Ce succès marque une étape clé vers la réduction des déchets plastiques dans l’Océan.
Le mégot : déchet le plus polluant
Les mégots de cigarette sont le déchet le plus ramassé durant les collectes organisées dans le cadre des Initiatives Océanes. Mais c’est aussi et surtout le déchet le plus polluant de nos villes et littoraux. Une véritable bombe écotoxique pour l’Océan.
Chaque mégot est composé d’un filtre en acétate de cellulose, un plastique traité avec des substances toxiques (comme le dioxyde de titane ou la triacétine), entouré de papier et contenant des résidus de tabac. Une fois jetés, les mégots libèrent plus de 2 500 substances chimiques – arsenic, mercure, plomb, goudron, et résidus de pesticides – en moins d’une heure au contact de l’eau, les transformant en véritables dangers pour l’environnement.
Le vent et la pluie emportent ces déchets jusqu’aux égouts et cours d’eau, avant qu’ils ne terminent leur course dans l’Océan. Lors des collectes sur les plages, les mégots sont le déchet le plus fréquemment retrouvé. Leur impact est double : d’abord, une pollution plastique, car les filtres se décomposent en micro et nanoparticules. Ensuite, une pollution chimique, car les substances chimiques qu’ils contiennent se dispersent dans l’eau, affectant directement la faune et la flore marine.
Les conséquences sont désastreuses : la croissance des plantes marines est inhibée, la qualité de l’eau se dégrade, et les organismes aquatiques – poissons, oiseaux, mammifères, tortues – ingèrent ces microplastiques et toxines, nuisant à leur reproduction, leur santé et leur comportement.
Découvrir notre infographie sur l’impact de l’industrie du tabac sur l’Océan
Comment chacun peut agir : nos conseils pour réduire le plastique à usage unique et dire stop aux mégots de cigarettes
Ne jamais jeter son mégot par terre
Un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau. Assurez-vous toujours de jeter votre cigarette dans une poubelle ou dans un cendrier de poche que vous pouvez garder sur vous. Rappelons que jeter un mégot au sol est passible d’une amende de 135€ !
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire impose une responsabilité élargie aux producteurs de cigarettes : désormais, l’industrie du tabac doit contribuer au financement de la collecte des mégots. Des cendriers de rue et des campagnes de sensibilisation sont déployés pour limiter cette pollution.
Adopter des alternatives réutilisables
- Dites adieu aux bouteilles en plastique : Privilégiez une gourde réutilisable et utilisez les fontaines à eau disponibles dans l’espace public. Saviez-vous qu’une bouteille en plastique peut prendre jusqu’à 1000 ans pour se dégrader ? Passer à la gourde, c’est un geste pour votre santé, votre porte-monnaie et la planète.
- Optez pour des sacs réutilisables : Les sacs en plastique sont une des pollutions les plus persistantes. En choisissant un sac en tissu, vous réduisez les déchets tout en soutenant un usage plus durable des ressources.
- Achetez en vrac : Acheter vos produits en vrac permet de limiter les emballages inutiles et de réduire la production de déchets. N’oubliez pas d’utiliser des sacs et bocaux réutilisables.
etc.
Consommer moins, mais mieux
Influencez par vos choix
Quelques chiffres clés sur la pollution par le plastique à usage unique et les mégots
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