Les biomédias

petit plastique, grosse pollution

Les biomédias, de petits cylindres plastiques utilisés dans les stations d’épuration pour le traitement des eaux usées, jouent un rôle clé dans l’assainissement de l’eau. Cependant, leur déversement dans l’environnement, à cause de mauvaises pratiques ou défaillances, est une source de pollution préoccupante. Dispersés dans l’océan, ils contribuent à la pollution plastique et peuvent perturber les écosystèmes marins en transportant des contaminants ou en étant ingérés par la faune.

Les biomédias : comprendre cette pollution émergente

Les biomédias, petits disques de plastique, sont des éléments essentiels dans de nombreuses stations d’épuration. Leur mission : filtrer les eaux usées. Ces médias filtrants servent de support aux micro-organismes, leur permettant de se fixer, de se développer, et de digérer les matières en suspension dans l’eau. Grâce à ce processus, les stations d’épuration améliorent l’efficacité du traitement des eaux avant leur rejet dans l’environnement.

Cependant, les biomédias présentent un risque pour l’océan lorsqu’ils ne sont pas correctement confinés. En cas de mauvaise gestion ou d’incident, ces petits cylindres de quelques millimètres peuvent être libérés en grande quantité dans l’environnement. Plusieurs facteurs peuvent provoquer ces fuites, notamment les fortes pluies entraînant des débordements dans les stations d’épuration et dispersant les biomédias. Des pertes peuvent également survenir lors de travaux de maintenance ou de la mise en eau des bassins de traitement.

Une fois dans l’environnement, ces biomédias deviennent une source de pollution préoccupante. Chaque année, environ 20 millions de tonnes de déchets issus des continents se retrouvent dans la mer, dont 8 à 18 millions sont des déchets plastiques. Les biomédias rejoignent ce flux massif de plastique qui perturbe les écosystèmes océaniques et littoraux du monde entier. Leur impact exact est difficile à estimer, mais la menace est bien réelle.

Les plastiques, y compris les biomédias, posent plusieurs dangers pour la faune marine. Ils peuvent provoquer l’étranglement ou l’immobilisation des animaux, être ingérés, ou encore transporter des espèces invasives, perturbant ainsi les écosystèmes. De plus, les biomédias, comme tous les plastiques, se fragmentent sous l’effet des UV et de l’abrasion mécanique. Leur dégradation dans la nature est extrêmement lente et, en se décomposant, ils libèrent des substances toxiques, tels que des additifs chimiques ou des ignifugeants, qui peuvent agir comme perturbateurs endocriniens.

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions simples et peu coûteuses pour prévenir ces incidents. Une meilleure sensibilisation et formation des opérateurs à la gestion des biomédias, la mise en place de protocoles de récupération en cas de fuite, ainsi que l’adaptation des infrastructures peuvent réduire significativement le risque de pollution. En adoptant ces mesures, il est possible de limiter l’impact de ces disques plastiques sur l’Océan et de protéger les écosystèmes marins.

Quelques chiffres sur la pollution par les biomédias

40

cas de pollution
par les biomédias à travers l’Europe

12

pays

sont touchés par la pollution au biomédias en Europe

1600

témoignages

reçus de la part de citoyens

Votre témoignage est précieux

Pour faire peaufiner notre expertise sur le sujet et faire bouger les choses, nous avons besoin de vos témoignages. Si lors d’une promenade sur la plage ou près d’un court d’eau vous constatez la présence de biomédias… alertez l’association !

La pollution aux biomédias à travers l’Europe

La pollution aux biomédias est un phénomène d’ampleur mondial. Pour découvrir les cas de pollution aux biomédias recensés, consulter notre carte, établie à partir des témoignages reçus.

L’impact des biomédias sur l’Océan : le rapport de Surfrider Foundation

Les enquêtes menées sur le terrain, dans les stations d’épuration, et notre implication dans différents groupes de travail nous ont permis de collecter les retours d’expériences de professionnels et de rédiger un rapport complet sur le sujet afin de faire le point sur l’ampleur du phénomène de pollution causé par les biomédias à ce jour.

La science participative : comment contribuer à la recherche sur les biomédias ?

La science participative est essentielle pour les travaux de Surfrider Foundation sur les biomédias. Les témoignages et observations des citoyens permettent de mieux comprendre l’ampleur du problème et d’identifier les zones les plus touchées. Grâce à cette mobilisation collective, nous pouvons renforcer notre expertise, alerter les décideurs et proposer des solutions concrètes pour limiter l’impact de ces polluants sur l’Océan.

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pour aller plus loin

nos ressources

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Infographie Tabac

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Rapport Biomédias 2023

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Surfrider – 10 ans de science participative

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Blue Manifesto – Surfrider