La science participative joue un rôle clé dans la mission de Surfrider. En impliquant citoyens, bénévoles et acteurs locaux dans la collecte de données environnementales, ces initiatives permettent d’améliorer la connaissance scientifique sur les pollutions marines et d’agir concrètement pour la protection de l’Océan.
Les données récoltées permettent d’améliorer les connaissances sur les déchets (tout au long de leur cycle de vie) et sont essentielles à différentes échelles, locale, nationale et européenne, pour renforcer les plaidoyers de Surfrider. Elles servent à interpeller les décideurs politiques pour que soient prises des mesures plus strictes permettant de limiter les pollutions à la source.
Cette démarche repose sur un engagement collectif, où chacun peut contribuer, à son échelle, à la préservation de l’Océan.
Les Initiatives Océanes : un projet collectif de collecte et d’analyse des déchets
Les Initiatives Océanes mobilisent les citoyen.nes engagé.es dans la lutte contre la pollution aquatique. Ce programme permet d’organiser ou de participer à des collectes de déchets sur les plages, le long des rivières ou encore au bord des plans d’eau.
Après une première action consistant à ramasser les déchets, les participants les trient en 30 catégories lors du remplissage de la fiche bilan de leur collecte.
Ces données sont ensuite centralisées par Surfrider pour analyser la nature et l’origine des déchets, tenter d’identifier les principales sources de pollution et sensibiliser le grand public.
Grâce à ces informations, Surfrider peut renforcer ses plaidoyers pour faire évoluer les réglementations en matière de pollution plastique. En participant à une Initiative Océane, chaque bénévole contribue ainsi à la recherche scientifique et à la mise en place de solutions durables pour la préservation de l’environnement.
Les Initiatives Océanes : un projet collectif de collecte et d’analyse des déchets
Le programme Biomédias a débuté en 2007 après le signalement d’une pollution plastique massive sur une plage de la côte basque. L’enquête a permis d’identifier ces objets comme étant des biomédias (supports de développement pour les bactéries utilisées dans les stations d’épuration) et de découvrir la cause de cette pollution plastique d’ampleur. Suite à cela, un groupe d’experts a été créé au sein de Surfrider pour investiguer et comprendre davantage le problème des biomédias.
Au fil des années, Surfrider est devenue l’ONG de référence sur ce sujet et a documenté de nombreux cas de pollution aux biomédias en France, mais aussi sur les côtes espagnoles.
Les données collectées ont permis d’identifier plus de 250 stations d’épuration utilisant ces filtres plastiques et d’élaborer un guide de bonnes pratiques destiné aux structures utilisant ces rondelles de plastique pour réduire leur impact environnemental. Ces informations ont également contribué à l’intégration de mesures spécifiques dans la Directive Européenne sur les Eaux Résiduaires Urbaines et le plan d’action régional de la Convention OSPAR.
Pour renforcer la surveillance, un formulaire de signalement est disponible en ligne afin que chacun puisse signaler la présence de ces polluants dans la nature.
Le protocole OSPAR : des collectes normalisées pour une meilleure compréhension des déchets aquatiques
Les collectes OSPAR (OSPAR pour Oslo-Paris, en lien avec la convention d’Oslo et de Paris) s’inscrivent dans un cadre scientifique strict et international visant à la protection du milieu marin. Dans ce cadre, Surfrider participe aux collectes de déchets selon un protocole standardisé : sur un transect de 100 mètres de plage, tous les déchets visibles sont collectés, triés et répartis en 251 catégories.
Ces données sont cruciales pour identifier les sources de pollution, comprendre leur évolution et proposer des solutions adaptées. Elles alimentent également les rapports scientifiques et les plaidoyers pour renforcer la législation environnementale.
Osparito : un programme de sciences participatives adapté aux enfants
Osparito est une déclinaison du protocole OSPAR destinée aux enfants des écoles primaires et des centres de loisirs. À travers un programme ludique et pédagogique, les élèves réalisent des collectes de déchets dans leurs Aires Marines Éducatives (AME). Ils procèdent ensuite à un double tri : une première classification simplifiée en 30 catégories, puis une répartition plus fine en 230 catégories, réalisée en classe.
Ce projet leur permet d’être sensibilisé.es à la problématique des déchets aquatiques et d’acquérir des compétences scientifiques. En répétant ces observations plusieurs fois dans l’année, ils peuvent mesurer l’évolution de la pollution sur leur site d’étude et mieux comprendre les enjeux liés aux déchets marins.
Plastic Origins : cartographier la pollution plastique des rivières
Le projet Plastic Origins repose sur un constat simple : la majorité des déchets marins provient des terres et est transportée par les rivières. Pour mieux comprendre ce phénomène et agir en amont, Surfrider a développé un programme de science participative permettant de cartographier la pollution plastique des cours d’eau.
Grâce à une application mobile dédiée, des bénévoles collectent des informations et des images sur les déchets retrouvés le long des rivières. Ces données servent ensuite à établir une cartographie des sources de pollution et à proposer des solutions adaptées pour limiter le transfert des déchets vers l’Océan.
Les projets de science participative de Surfrider démontrent l’importance de l’implication citoyenne dans la protection de l’Océan.
En collectant et en analysant des données de terrain, chaque participant contribue à une meilleure compréhension des pollutions et à la mise en place de mesures efficaces pour les réduire. Cette approche, qui allie engagement collectif et rigueur scientifique, est essentielle pour influencer les politiques environnementales et protéger durablement les écosystèmes marins.
Ce projet leur permet d’être sensibilisé.es à la problématique des déchets aquatiques et d’acquérir des compétences scientifiques. En répétant ces observations plusieurs fois dans l’année, ils peuvent mesurer l’évolution de la pollution sur leur site d’étude et mieux comprendre les enjeux liés aux déchets marins.