Notre façon de consommer (toujours plus, toujours plus vite) s’est étendue à notre façon de voyager. Nous voulons faire et voir toujours plus en moins de temps sans se soucier des conséquences de nos actions. Pourtant prendre le temps, apprécier ce que nous faisons, savourer le moment présent, ne serait-ce pas ça les vraies vacances ? Découvrons une alternative au tourisme de masse qui prend ses racines dans le mouvement « slow ».
L’arrivée de plusieurs milliers de personnes dans un même endroit exerce une pression conséquente sur nos écosystèmes. L’émission de gaz à effet de serre, la déforestation, l’érosion des sols et l’augmentation de la quantité de déchets produits sont quelques exemples de l’impact mal maîtrisé du tourisme sur l’environnement. Ce contexte alarmant nous force à repenser notre façon de voyager pour qu’elle soit plus consciencieuse. L’éco-tourisme apparaît ainsi comme une solution de choix face aux désagréments liés au tourisme conventionnel.
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Une alternative au tourisme de masse
L’éco-tourisme, est une nouvelle forme de voyager qui consiste à diminuer au maximum son empreinte écologique, à privilégier le développement économique, la protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles, sociales et culturelles.
Les pratiques des voyageurs sont appréciées de façon holistique, c’est-à-dire que leurs impacts sont réfléchis globalement (impacts sur le court et long terme, sur les populations locales, sur l’environnement, sur l’économie, etc.). Cette prise de conscience permet de faire des choix plus réfléchis durant le voyage tels que les choix alimentaires, vestimentaires, de gîtes, de transports, et d’activités. Ce tourisme en accord avec la nature est donc aux antipodes d’un tourisme ravageur et irrespectueux.
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Privilégier la qualité à la quantité
L’éco-tourisme comporte souvent une composante éducative afin de comprendre pourquoi ce mode de voyage est nécessaire et utile. Il doit veiller au bien-être des populations locales notamment en encourageant leurs participations. Pareillement, le tourisme écologique contribue à protéger le patrimoine social, naturel et culturel.
Le tourisme et le mouvement slow
L’éco-slow tourisme est une nouvelle approche reconnue par le ministère français du tourisme comme étant l’un des cinq pôles d’excellence (parmi l’oenotourisme, le tourisme nocturne, etc.) à valoriser au titre de la politique nationale de promotion du tourisme. Car cela répond à une forte attente de la part des touristes étrangers notamment.
Le mouvement slow offre ainsi un retour aux sources à ces adeptes dans des lieux dépaysant dans le but de découvrir avec un autre regard le monde qui les entoure. Ce concept ne se réduit pas au tourisme mais est plutôt un mode de vie. Nous vous avions précédemment parlé du concept ‘slow cosmétique’ ici.
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Des pratiques à la portée de tous
Une floraison de concepts innovants d’éco-villages touristiques nait en Europe pour les amateurs de lieux insolites liant bien-être et éthique. Une des raisons majeures pour la création de villages éco-touristiques est de sensibiliser les acteurs du monde du tourisme aux enjeux environnementaux.
Le green village Cocoon Tree fait partie de ces centres de voyage alternatifs qui se développent. Les habitations se composent de sphères en matériaux durables, waterproof et résistants aux intempéries. Les promoteurs du Cocoon Tree souhaitent proposer un tourisme zéro impact partout où il sera possible d’implanter les sphères éco-conçue (posé au sol, suspendue à un arbre, flottant sur un lac, etc.). De ce fait, les villages sont pensés dans le but d’éviter tout raccordement réseau, ils fonctionnent grâce à l’énergie solaire et bénéficient de toilettes sèches.
Des yourtes dans les montages, des bulles sur la plage ou encore des tipis en forêt… sont d’autres moyens de s’évader du quotidien à moindre coût pour l’environnement. Mais visiter des endroits « éco-friendly » n’est pas le tout, il faut également veiller à ce que nos comportements soient adaptés. Préférer les transports propres et collectif, acheter local, réduire la production de déchets, ne pas cueillir de fleurs sauvages, sont des exemples faciles à appliquer qui font partis de ce tourisme respectueux.
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Privilégier la qualité, mieux s’imprégner des lieux et des cultures, prendre le temps, profiter du moment présent, semble être ce que chaque voyageur convoitise. Pourtant l’éco-tourisme, concept innovant et attrayant, reste à ce jour minoritaire face au tourisme de masse. Autant les services publics que les consommateurs ont un rôle à jouer pour son développement. Donc au moment de préparer vos prochaines escapades plus ou moins longues, pensez au tourisme durable et partez à la chasse aux écolabels ! Déconnection garantie.
Laura Anty, Rédactrice Environnement