La semaine dernière nous vous parlions de notre dépendance aux énergies fossiles, ces énergies qui participent grandement au changement climatique, et nous nous demandions comment en sortir ? Aujourd’hui, nous vous proposons une solution : les énergies renouvelables. Arrêt sur ces ressources au potentiel infini trop souvent sous estimées.
Les énergies renouvelables, pour un monde durable
Les stocks des énergies renouvelables sont quasiment illimités puisque leur consommation n’épuise pas leur ressource, mais attention il ne faut pas les consommer plus rapidement qu’elles ne se reforment. Elles comprennent le bois, l’eau, le soleil, le vent et la chaleur du sol. L’eau et le bois ont d’ores et déjà prouvés leur efficacité et sont d’ailleurs les formes d’énergies les plus utilisées notamment pour les centrales hydrauliques, les cheminées et les chaudières.
Les énergies produites par le soleil, la mer, le vent et la chaleur du sol ont une disponibilité mondiale quasi optimale, cependant, elles sont souvent difficiles à stocker et discontinues. Ainsi, si les énergies vertes sont adaptées au contexte dans lequel elles veulent être implémentés, elles représentent une solution de choix face aux enjeux du changement climatique.
Coût et impact écologique
Au premier abord, le prix des énergies renouvelables pourrait paraître plus élevé que celui des énergies fossiles, mais l’investissement sur le long terme permet en fait de faire des économies tout en ayant une empreinte écologique moindre. Concernant les gaz à effet de serre produits (GES), les émissions sont dépendantes de la source d’énergie ; à titre d’exemple, le charbon (énergie fossile) produit de 900 à 1150 grammes de CO2 par kWh tandis que la biomasse (énergie renouvelable) uniquement 20. De même, le gaz de 400 à 420 et le solaire de 20 à 130. Les énergies propres sont donc largement préférables puisque génératrices de moins de GES.
En France, l’énergie renouvelable ne constitue qu’environ 20% de l’offre énergétique, loin derrière le nucléaire qui est la principale source (il faudrait multiplier par 12 nos sources durables pour compenser le nucléaire) malgré sa situation controversée concernant la pollution engendrée tant sur la santé que pour l’environnement sur le court et long terme. En tant qu’hôte de la COP21, il est de notre devoir d’inverser la tendance.
Un changement qui commence en nous-même
Un monde sans énergie fossile implique un changement profond de nos systèmes. Cela passe notamment par un changement d’habitudes comprenant nos modes de transports, nos logements et notre consommation – qui devront être adaptées afin de demander moins d’énergies et de produire moins de gaz à effet de serre.
Par exemple, les logements devront être toujours plus responsables afin de subvenir aux besoins des ménages (autosuffisance énergétique) ; encore mieux isolés, comprenant un système de chauffage adapté et écologique tel qu’une pompe à chaleur et une électricité provenant d’énergies propres. Les transports devront continuer d’être moins individuels, avec une émancipation du covoiturage, des transports en commun et électriques… et du vélo !
Bien qu’une volonté politique, scientifique et économique permettrait aux énergies renouvelables de prendre petit à petit une place de choix dans nos sources d’énergie, nous pouvons tous faire notre part à notre niveau. Comme nous le voyons autour de nous ainsi que grâce au film Demain (que nous vous conseillons fortement) une multitude de bonnes pratiques bourgeonnent dans le monde entier. Et le plus souvent, les initiatives individuelles viennent en amont des réglementations ou avancées technologiques. Nos comportements citoyens sont donc la clé pour une société responsable ! Chaque action compte !
Et n’oubliez pas notre prochain rendez-vous, avant les conférences et débats du festival Darwin Ocean Climax, qui portera sur les énergies renouvelables marines. A la semaine prochaine !
Laura Anty, Rédactrice Environnement