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Sailing for change : un tour du monde zéro déchet

Robin, Igor, Joakim et Brendan se sont lancés dans une aventure folle : un tour du monde en voilier, zéro déchet! Pendant cette expédition de deux ans, les matelots se sont fixés les objectifs de réduire leur déchet au maximum, participer à la recherche sur la pollution marine, développer des équipements respectueux et enfin sensibiliser le grand public lors des escales.

En quoi consiste votre projet/action ?

Le projet Sailing For Change, c’est un tour du monde zéro déchet sur un voilier. L’objectif principal est de sensibiliser la population à la problématique des déchets et de montrer les solutions qui existent, les alternatives aux modes de consommation classiques et les concepts de l’économie circulaire.

L’expédition est organisée autour de 3 axes principaux : relever le défi du zéro déchet lors d’un tour du monde à la voile, participer à la recherche scientifique (macro-déchets en mer) et technique, soutenir des ONG, associations ou entreprises sensibles au développement durable et acteurs de l’économie circulaire et sensibiliser à la problématique des déchets auprès du plus large public.

Quelle a été la motivation première du projet ? Qu’est-ce qui vous a poussé à agir ?

Que ce soit dans l’éducation que nous ont prodigués nos parents, les groupes de personnes dans lesquels nous évoluons depuis tout petit ou dans nos formations scolaires, il y a toujours eu une place pour le respect de l’environnement et l’envie de faire bouger les choses.

Quelques chiffres d’organismes sérieux nous troublent et nous confortent dans notre volonté d’agir : « 270.000 tonnes de déchets flottants dans les océans en 2014 – PLOS ONE », « 4milliard de tonnes de déchets générés dans le monde chaque année - Planetoscope», « En 2050 les océans compteront plus de plastique que de poissons – Fondation Ellen MacArthur».

Pour nous c’était le bon moment. Cette période post-étude permet de prendre du recul, de se questionner sérieusement sur ce qu’on veut faire. La fameuse phrase de Béa Johnson « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas » nous colle à la peau et sommes convaincus que ce tour du monde zéro-déchet permettra d’éveiller les sensibilités face aux problématiques des déchets.

Quel a été le point fort de votre expérience ?

La chose la plus importante est que les gens soient sensibilisés sur le zéro déchet et plus largement sur le développement durable, grâce à nos actions et aux conseils que l’on donne à travers les reportages et la web série « Comment vivre zéro déchet ». Ce tour du monde a aussi pour but de montrer qu’il est toujours possible de faire les choses lorsqu’on s’en donne les moyens, chacun à son échelle, à la manière du colibri.

Même si le constat sur l’état général de notre planète est assez triste et qu’il est parfois difficile de ne pas céder à un discours pessimiste, ce projet nous redonne de l’espoir parce qu’on découvre que beaucoup de solutions durables existent et on se rend compte qu’il y a énormément de personnes qui agissent pour le changement, porteuses d’espoir.

Un message à faire passer ? Un autre projet en tête ?

Nous avons la chance en France d’avoir beaucoup de gens impliqués dans le développement durable et le zéro déchet. Il est donc très facile de s’y mettre et de trouver des produits en vrac, des conseils et de l’aide auprès d’associations ou de collectifs. Il est important d’agir à son niveau.

Notre conseil à quelqu’un qui souhaite « faire sa part », c’est tout d’abord de délivrer un message, d’être informé sur le sujet qui nous tiens à coeur et d’en parler autour de soi, de faire en sorte que de plus en plus de personnes se sentent concernées, petit à petit.

Ensuite, le vrai point de départ lorsque l’on veut s’investir et « faire sa part », c’est de se tourner vers le milieu associatif. Adhérer à une association, c’est passer à l’action, rencontrer des gens avec qui l’on va partager les mêmes valeurs et agir ensemble. Les associations sont les représentantes de la « société civile » qui agit avec les autres acteurs, institutionnels ou privés, elles ont un véritable impact.

Mais « faire sa part », c’est surtout un état d’esprit, c’est agir chaque jour, c’est motiver son entourage et s’impliquer ensembles pour un avenir durable.

Surfrider encourage un changement des comportements via ses actions de sensibilisation. Chacun à son échelle peut être acteur du changement dans son quotidien. Lors de cette aventure, les quatre jeunes hommes ont pu montrer des solutions alternatives aux modes de consommations actuels et prôner un mode de vie durable, un espoir pour les générations futures.