Inside #8 Filippa est en service civique au sein du programme Initiatives Océanes de Surfrider Europe. Un engagement citoyen qui lui permet d’agir concrètement en faveur de la protection de l’environnement, notamment sur la question des déchets aquatiques. Elle nous fait part de son aventure au sein de Surfrider Europe depuis bientôt un an.
Parle-nous de toi
J’ai 24 ans, je suis originaire du Mans et je suis en service civique chez Surfrider Europe depuis bientôt un an, au sein du programme des Initiatives Océanes. Après une année de fac d’allemand, je me suis redirigée vers une école de commerce pendant 3 ans, avant d’entamer un master en géographie-environnement. C’est au cours de ce master que j’ai commencé à m’intéresser au service civique.
Comment es-tu arrivée à Surfrider Europe et pourquoi as-tu voulu t’engager pour une ONG environnementale ?
Je voulais m’engager dans une association environnementale et plus particulièrement celle-ci car au regard de la conjoncture actuelle et des questions que je me posais, SFE répondait à tout cela. J’avais déjà travaillé dans une association, humanitaire, et j’avais adoré le climat et la dimension humaine.
Je me suis intéressée plus particulièrement à SFE puisque la thématique des déchets y est importante. J’étais déjà un peu dans une démarche de zéro déchet. Alors, avoir une mission au sein des Initiatives Océanes, le programme qui organise des collectes de déchets sur les plages, me semblait être la suite logique.
Tu es en service civique pour aider aux Initiatives Océanes. Quelles sont tes missions ?
J’ai été accueillie pour mener des enquêtes de satisfaction, c’est-à-dire appeler les personnes participant aux Initiatives Océanes, réaliser les questionnaires et me charger des relations avec les bénévoles. J’ai aussi aidé au séquençage d’e-mailing. Cela consiste à réfléchir à la stratégie pour savoir quel mail envoyer, à quel moment, avec quel contenu et à qui. J’ai aussi aidé à la rédaction du bilan environnemental des Initiatives Océanes 2018.
Tout cela pour dire qu’au début j’avais une mission précise et limitée mais l’avantage du service civique c’est qu’au fil des mois, si on le veut, on peut évoluer, progresser et découvrir d’autres choses.
Quel recul as-tu sur l’ONG, tes missions et le service civique ?
Au début, je pensais que ramasser des déchets sur la plage pendant 6 mois, cela suffirait à régler le problème. Avec mon service civique, j’ai été davantage sensibilisée sur les questions scientifiques. J’ai ainsi compris que 70% des déchets coulaient et que les collectes ne représentaient que 15% des déchets.
Cette expérience m’a permis de découvrir des personnes sensibilisées. Ce n’était pas forcément le cas dans mon entourage et je passais parfois pour la relou de service (elle sourit) à aborder certains sujets. J’ai aussi découvert un monde du travail plus serein, qui met davantage l’humain au cœur de la cause que la recherche du profit. On ne vend pas des produits mais des valeurs, si je puis dire, même si bien sûr on ne vend rien du tout au sens monétaire.
J’avais la satisfaction que ce que je faisais était concret et vraiment mis en place. Pour donner un exemple, au cours de mon enquête de satisfaction, j’ai relevé que le guide de l’organisation était peu lu. Cela nous a donné l’idée de faire un guide vidéo et c’est ce que l’on met en place cette année.
Un message à faire passer (notamment à ceux qui voudraient faire un service civique mais qui n’osent pas)
Tout le monde devrait faire un service civique et plus particulièrement au sein d’une ONG pour voir que d’autres milieux existent que celui de l’entreprise. C’est une expérience géniale et dans tous les cas, même si cela ne nous plait finalement pas, on ne risque rien, c’est pour une courte durée et c’est toujours cela de pris.