Mercredi 5 fe?vrier, le Luno, cargo battant pavillon espagnol, s’est brise? sur la Co?te Basque a? Anglet (France) suite a? une avarie e?lectrique. Un membre de l’e?quipage a e?te? blesse?. Le navire a de?verse? en mer du gasoil de propulsion, mais l’accident aurait pu e?tre beaucoup plus grave, si le navire avait e?te? charge? de produits chimiques ou si la soute contenant le fioul de propulsion du navire avait e?te? pleine.
Surfrider Foundation Europe et la CRPM tiennent en premier lieu a? exprimer leur soutien envers l’e?quipage et a? saluer le travail de secours, notamment des pilotes, et de toutes les autorite?s et acteurs mobilise?s. Selon le ministre franc?ais de?le?gue? aux transports Fre?de?ric Cuvillier les risques de pollution massive sont a? priori e?carte?s. Cependant, Surfrider refuse de minimiser cet accident car il y aura ine?vitablement des conse?quences sur l’environnement marin et a interpelle? le ministre pour lui rappeler l’importance d’inte?grer les questions lie?es au transport maritime a? la prochaine confe?rence environnementale.
« A quelques mois des e?lections du Parlement europe?en et du renouvellement de la Commission europe?enne, cet accident montre que le risque ze?ro n’existe pas. Sans pre?juger de l’analyse de causes de l’accident du Luno, il est ne?cessaire de renforcer de manie?re continue, aux niveaux international et europe?en, les pratiques et les re?gles visant a? prote?ger les gens de mer, les acteurs e?conomiques, les territoires maritimes et co?tiers et l’environnement » a de?clare? la Pre?sidente de la CRPM Annika Annerby Jansson.
C’est le sens de l’action de Surfrider et de la CRPM, qui demandent le respect des re?glementations existantes, dont le paquet Erika III dans tous les Etats Membres de l’UE et lorsque cela est ne?cessaire, l’adoption de nouvelles re?glementations au niveau international et au niveau europe?en, a? travers un paquet Erika IV. Surfrider milite depuis 20 ans en ce sens et a propose? 45 mesures dans son livre blanc pour des mers et des oce?ans plus su?rs publie? le 12 de?cembre 2013. L’ide?e d’un paquet Erika IV, que la CRPM avait de?ja? formule?e en 2011, est au coeur de son agenda maritime.
Pour les deux organisations d’envergure europe?enne, il est aujourd’hui ne?cessaire de renforcer la pre?vention et la capacite? d’intervention au secours des navires. Pour Antidia Citores Coordinatrice lobbying et droit environnement « ceci implique, aux niveaux international et europe?en, de nouvelles initiatives, concernant les pollutions chimiques, la perte des conteneurs, la mise en place de lieux de refuge, et le renforcement de la coordination de la fonction garde co?te la? ou? les moyens de remorquage et de secours peuvent manquer en Europe. Apre?s les accidents, il est aussi ne?cessaire de mieux re?parer les pollutions, notamment sous l’angle des compensations du pre?judice e?cologique. »
L’accident du Luno montre aussi l’importance de la coordination terre-mer pour les ope?rations de nettoyage des pollutions. Dans ce domaine, Surfrider, la CRPM et sa Commission Arc Atlantique sont implique?s avec d’autres acteurs dont des Re?gions dans des projets tels que ARCOPOL et POSOW