En participant à la conférence environnementale 2014, Surfrider avait un objectif : remettre les océans au coeur des défis environnementaux pour en faire une question prioritaire des politiques au niveau national, européen et international. Une journée et demie de débats et trois ateliers plus tard… Surfrider dresse un premier bilan en demi-teinte et tire les principaux enseignements de cette édition en prévision des grands rendez-vous à venir : la Conférence Climat à Lima dès le mois de décembre et la COP 21 fin 2015 en France.
Une participation de l’association sur les trois tables rondes pour un sujet forcément transversal et décloisonné.
Table ronde Changement climatique et biodiversité
Surfrider se félicite que le gouvernement ait entendu ses propositions visant à considérer les océans comme un élément de mobilisation du public en amont et lors de la COP21. également pris en compte, la nécessité d’intégrer, dans le prochain Plan National d’Action pour le Climat, de nécessaires études pour mieux comprendre les impacts des dérèglements climatiques sur le littoral.
En revanche, pour les problématiques d’aménagement du littoral, l’ONG regrette qu’il n’y ait pas eu de véritable mise en évidence de la nécessaire et urgente mise en oeuvre de processus de démocratie participative locale, dans le respect la convention Aarhus. La vulnérabilité de notre trait de côte et de nos régions ultramarines exige que cette préoccupation devienne une priorité de notre gouvernement.
Pour Stephane Latxague, Directeur général de Surfrider, « Cette première avancée pour l’avenir des océans résulte d’un long travail de sensibilisation des pouvoirs publics et des citoyens. Nous resterons néanmoins vigilants sur l’enjeu démocratique et militerons activement pour un principe de concertation locale associant l’ensemble de la population du littoral à l’évolution de son environnement et à la gouvernance de ce territoire. »
Table ronde Ville durable et transport
En matière de transport maritime, Surfrider se félicite de la prise en compte, en termes de prévention et de réparation, des pollutions qui y sont associées. Rappelons que des centaines de conteneurs ont été perdus en mer lors des tempêtes qui ont touché la France fin 2013 et début 2014. Certains se sont échoués notamment sur les côtes bretonnes. Les risques liés aux pertes de conteneurs sont multiples : accident de navigation, pollution en surface et des fonds marins, échouage sur le littoral. De plus, la récupération de chaque conteneur induit des coûts en milliers d’euros. D’où l’importance de prévenir cette pollution par des solutions techniques et un encadrement juridique concernant notamment l’arrimage des conteneurs et l’organisation d’un cadre de responsabilisation des acteurs de la chaîne.
Par ailleurs, des éléments concrets doivent également être proposés concernant les réponses à apporter à ces pollutions sur terre et en mer. Surfrider sera vigilant sur la déclinaison opérationnelle qui sera donnée à cet engagement politique.
#ConfEnvi Faire de l’espace maritime une chance en faire une solution du chgmt clim si écosystèmes marin sont préservés ! @surfridereurope
— ANTIDIA CITORES (@ANTIDIACITORES) 27 Novembre 2014
Table ronde Environnement et santé
Le Président de la République François Hollande a annoncé dans son discours que le 21e siècle serait celui de l’hygiène chimique. Surfrider se félicite que les perturbateurs endocriniens et autres substances préoccupantes aient été au coeur des débats. La mise en exergue des liens intrinsèques entre climat, biodiversité et santé nous conforte dans la nécessaire prise en compte des usagers exposés aux risques dans leur environnement. Surfrider restera attentif à ce que les milieux aquatiques soient bien intégrés parmi les priorités de la feuille de route finale.
Le 21ème siècle a été celui de l hygiène bactérie, Le 21e doit être celui de l’hygiène chimique. @surfridereurope pic.twitter.com/LxQULHWloZ
— stephane latxague (@surfriderSL) 27 Novembre 2014
« Surfrider continue le combat en prévision de la prochaine COP 21 pour que soient mis à l’agenda des négociations, les enjeux océans et climat notamment en valorisant l’initiative de la Plateforme Océan et Climat 2015, plate-forme lancée en juin 2014 à l’UNESCO par les acteurs du monde scientifique, associatif et économique concernés par l’Océan » conclut Stéphane Latxague, Directeur général de Surfrider.
Des surfeurs à la conférence sur l’environnement. Surfrider Foundation présente pour connaissance pollution marine http://t.co/xKLd52UYsX — Joël de Rosnay (@derosnayjoel) 28 Novembre 2014