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Le Modern Express arrivé à bon port

Après plus d’une semaine de dérive au large des côtes françaises et espagnoles, le navire Modern Express est arrivé ce matin au port refuge de Bilbao. Bref retour sur cet épisode.

Rappel des faits

Le Modern Express, navire de type roulier battant pavillon Panaméen qui transportait 3600 tonnes de bois ainsi que des engins de travaux, était à la dérive aux larges des côtes françaises depuis mardi 26 janvier. Dans une mer plutôt houleuse le navire avait basculé. A priori, l’accident aurait été provoqué par la chute des morceaux de bois qui auraient été mal fixés. Depuis le 26 janvier, différentes tentatives de remorquage ont été entreprises, dont la seconde manoeuvrée lundi 1er février a été un succès. Craignant que le navire s’échoue sur une plage landaise, les autorités maritimes et les communes landaises sont restées mobilisées jusqu’au bout. L’échouage du navire ne représentait que très peu de risques pour l’environnement, néanmoins cet incident soulève à nouveau la question de la règlementation relative au transport maritime de marchandises.

Pourquoi le port de Bilbao

Après le cas de l’Erika, il a été décidé que des ports refuges en mesure d’accueillir des navires en besoin d’assistance seraient désignés. Le choix du port de refuge dépend ensuite de la situation du navire en détresse ainsi que de la volonté de la préfecture maritime. Pour le navire Modern Express, après des négociations c’est le port de Bilbao qui a été choisi et cette décision a été accepté par les autorités espagnoles.

Et maintenant que va-t-il se passer ?

Une fois le bateau arrivé au port puis redressé, il sera examiné en vue de déterminer son état, selon la compagnie Smit Salvage. Nous ne savons pas pour l’instant combien de temps prendra cette opération car c’est la première fois que des manoeuvres de cette ampleur, impliquant un cargo de 164 mètres, sont organisées dans le port espagnol. Son rapatriement et son redressement ne s’annoncent « pas simples » selon Christian Buchet, le directeur du Centre d’études et de recherche de la mer. Nous continuerons bien entendu à suivre l’évolution de l’opération. Afin de tirer des leçons de cet incident, nous appelons désormais l’Organisation Maritime Internationale et l’Europe à engager rapidement une réflexion quant à la réglementation relative au transport maritime.

Notre communiqué de presse du 2 février donne des détails sur ce point.

Léa Daulan, Rédactrice Environnement