Le 24 février 2016, un navire libérien a été pris en flagrant délit de pollution par hydrocarbures au large des côtes françaises. Sur décision du procureur de la République du tribunal de Brest, le navire a été dérouté vers le port de Brest. Comme dans tout les cas de dégazage volontaire, nous porterons plainte contre le capitaine du navire.
#Thisseas Un vraquier dérouté à #Brest pour atteinte grave à l’environnement https://t.co/lxthvrlcWz via @_lemarin pic.twitter.com/AreWbiwahw
— le marin (@_lemarin) February 27, 2016
Les faits
Le 24 février 2016, lors d’un vol de surveillance maritime dans la zone économique exclusive française, un avion a détecté une nappe d’hydrocarbures dans le sillage du Thisseas, un navire de 225 mètres de long, battant pavillon du Libéria. En provenance de Saint-Pétersbourg, le navire se dirigeait vers la Chine.
Sur les images filmées par l’équipe de l’avion de surveillance maritime, une pollution de 42km de long sur 50m de large est constatée. La nappe est donc de taille relativement importante.
Suite à ces images, un procès verbal de constatation a été rédigé, puis transmis au procureur de la République du tribunal littoral maritime de Brest. Celui-ci a rapidement décidé le déroutement du navire vers le port de Brest où l’équipage sera auditionné.
Notre lutte face à ces rejets illicites
Depuis 2008, nous avons suivi une vingtaine d’affaires pour rejet volontaire illicite d’hydrocarbures devant les juridictions spécialisées dans les pollutions maritimes et littorales, à Brest, Marseille et au Havre.
Dans la continuité de nos actions, nous allons porter plainte contre le capitaine du navire pour dégazage volontaire.
On vous en parlait récemment, le Carthage a été condamné par la justice française pour dégazage en Méditerranée. Toutefois, malgré les multiples condamnations des dernières années, ces pollutions illicites ont toujours lieu. Il faut donc continuer à lutter et à les dénoncer.
Léa Daulan, Rédactrice environnement