Tout au long de cette Semaine Européenne de Réduction des Déchets, Surfrider Europe vous a présenté des fausses bonnes solutions pour lutter contre la pollution plastique des océans. Le message à retenir : il y a beaucoup trop de plastique produit dans le monde et nous devons réduire sa pollution à la source. Toutes les partie-prenantes de notre société ont un rôle à jouer pour répondre à l’urgence de la pollution plastique et préserver l’océan de ce fléau
Les industriels doivent assumer leur responsabilité et proposer de vraies alternatives
L’écologie ne doit pas être un argument marketing pour rassurer le consommateur et vendre plus de produit, elle doit faire partie intégrante des valeurs des entreprises afin de limiter véritablement leur impact sur l’environnement. Les industriels peuvent agir à de nombreux niveaux afin de limiter la pollution plastique : repenser la conception, la production et la distribution de leurs produits pour réduire l’utilisation de plastique tout au long de la chaine de valeur et remplacer les produits plastiques à usage unique par des alternatives réutilisables et durables, et en finir avec le suremballage et les produits plastique à usage unique.
Les industriels doivent prendre leurs responsabilités dans la pollution plastique en changeant leur modèle de production, en innovant et en proposant aux citoyens des produits plus conçus.
L’ampleur de la pollution plastique ouvre la porte de l’innovation et d’une multitude de solutions dites écologiques mais cela ne doit pas se faire au détriment de l’environnement lui meme. Les avancées technologiques et scientifiques d’aujourd’hui doivent nous empêcher de commettre les mêmes erreurs qu’hier. Les entreprises doivent investir prévenir de nouvelles pollutions en garantissant aux citoyens des produits moins impactants pour l’environnement. Cela implique également de mieux les informer sur les modes de productions, l’origine, et les modes de gestions en fin de vie de leurs produits.
Les politiques et les institutions internationales sont également concernés
Les politiques doivent mettre en place le cadre législatif nécessaire à la transition écologique. Ils doivent adopter des mesures contraignantes à la hauteur de l’urgence écologique, afin d’obliger les entreprises à changer leur modèle de production et de distributions de leurs produit dans une logique d’économie circulaire qui repose avant tout sur l’économie de matière premiere.
Les pouvoirs publics doivent également veiller à la mise en place de cette transition écologique en intégrant la réduction des déchets dans l’ensemble de leurs politiques publiques et en montrant l’exemple en supprimant le plastique inutile ou à usage unique dans les administrations et événements publics.
Sans ces mesures, cela reposera seulement sur la bonne volonté des entreprises, et sur les citoyens possédant suffisamment de connaissance sur le sujet pour se tourner vers des modes de vie plus respectueux comme le “zéro déchet”.
Mais sans un changement de l’ensemble de la société et de l’ensemble des pays, nous courrons à une destruction de l’océan et de ses écosystèmes alors qu’il est notre source principale d’oxygène et une réserve inestimable de nourriture pour 1/3 de la population mondiale. Si nous continuons à ce rythme, en 2050 il y aura plus de plastique que de poisson dans l’océan.
En tant que citoyen
Nous avons la possibilité d’influencer les industriels et les politiques, par notre façon de consommer par nos votes et nos revendications.
Nous pouvons par exemple choisir de consommer moins mais mieux en achetant des produits locaux et des produits réutilisables, acheter en vrac pour limiter les emballages, vérifier les informations sur les produits pour être certains qu’il ne s’agit pas juste de marketing ou encore arrêter d’utiliser des objets à usages uniques.
Nous avons tous un rôle à jouer dans la résolution de cette problématique majeure de notre siècle qu’est le plastique. De nombreux citoyens font leur part, chaque jour, pour lutter contre ce fléau mais c’est maintenant au tour de tous les industriels et des politiques d’endosser leur part de responsabilités et de proposer des alternatives viables et rapides pour venir à bout de cette pollution qui ne cesse de croître.