Rappelez-vous, en octobre dernier, Surfrider Foundation Europe lançait sa campagne #DrillingIsKilling afin d’alerter les députés européens sur les dangers des forages en mer et de pousser à leur interdiction. Vous avez alors été nombreux à y participer, à nos côtés, en interpellant directement vos élus. Nous ne pouvons que vous remercier pour cet engagement car ces derniers semblent avoir entendu notre appel ! Depuis, plusieurs d’entre eux réclament, auprès de la Commission européenne, un bannissement de l’exploitation pétrolière et gazière offshore.
Merci d’avoir largement participé à la campagne #DrillingIsKilling !
C’est suite à la signature du Manifesto « Vers une interdiction des forages en mer dans l’UE », suivi par plusieurs autres ONGs, que Surfrider a mis en place la campagne #DrillingIsKilling pour lutter contre les exploitations offshores. Afin de faire entendre au mieux notre voix et de contraindre l’UE à prendre des mesures mettant fin à la pollution générée par le forage en mer, une plateforme participative, permettant à chaque Européen d’interpeller directement les députés, a alors été créée.
Quelques mois plus tard, la forte mobilisation des citoyens et des membres de la communauté de Surfrider, via cette plateforme, a permis de belles avancées : après plus de 12 000 interpellations envoyées, 63 députés demandent désormais d’agir concrètement et rapidement pour bannir les forages en mer.
Grâce à vous, des députés européens se mobilisent
A travers une lettre adressée à la Commission européenne, ces derniers exigent en effet une révision de la directive sur la sécurité des plateformes pétrolières et gazières en mer. Adopté en 2013 suite à l’explosion de Deepwater Horizon aux USA et au lobbying très actif de Surfrider Europe, ce texte encadre la sécurité des plateformes pétrolières et gazières en mer. Il n’est cependant plus efficace pour répondre aux enjeux actuels puisqu’il autorise, notamment, les forages dans les zones sensibles telles que les Aires marines protégées ou l’Arctique. Il est donc nécessaire de le réviser pour protéger davantage l’océan.
Aussi, afin de satisfaire l’ambition de neutralité climatique que l’UE s’est fixée d’ici à 2050, les députés signataires expliquent, qu’au-delà de réguler le transport maritime, il est absolument nécessaire d’aller plus loin et d’éliminer les combustibles fossiles de nos mers et océans.
Pour ce faire, ils demandent, à la Commission européenne, l’interdiction totale du forage en mer, représentant l’une des activités fossiles les plus désastreuses. En effet, ils rappellent que la vie humaine et la biodiversité sont gravement menacées, tout au long du cycle d’exploration et d’exploitation du pétrole et du gaz offshore – que ce soit par les tests sismiques assourdissant et désorientant les animaux marins, par le possible déversement d’hydrocarbures dans l’eau pendant l’extraction et la maintenance des plateformes ou, par le mauvais démantèlement de ces mêmes plateformes contaminant les eaux et transformant les structures métalliques en déchets marins toxiques.
Poursuivons nos efforts !
Pour éviter que ne se poursuive et ne s’aggrave une telle pollution, les députés proposent, entre autres, d’harmoniser la responsabilité civile et pénale pour l’ensemble des dommages environnementaux entre les Etats-membres, de réglementer le démantèlement des plateformes offshores à l’échelle européenne, ainsi que d’interdire tous les forages au plus vite.
Ainsi, bien qu’elle ne soit pas signée par la majorité du Parlement européen, cette lettre constitue une avancée considérable pour notre communauté, rendant notre combat toujours plus visible. Pourtant, jusqu’à ce que des mesures concrètes soient prises par la Commission européenne, nous devons continuer de faire entendre notre voix et d’interpeller nos députés : plus nous serons nombreux à agir, plus notre combat sera entendu et légitimé, et plus nous aurons de chances de voir nos demandes réalisées !