Cayenne, Guyane Française
La barrière de corail amazonienne ainsi que les écosystèmes marins situés au centre des eaux guyanaises sont gravement menacés par les explorations pétrolières. Il est temps d’agir afin d’annuler et d’interdire de telles explorations.
Surfrider Foundation Europe ainsi que cinq autre associations environnementales (listées ci-dessous) ont formé un premier recours en justice afin d’abroger l’autorisation donnant à Total le droit de continuer à mener des explorations pétrolières en Guyane.
Résumé de la situation
Le 23 octobre dernier, la compagnie pétrolière française Total a obtenu une prorogation de son permis “maritime de Guyane”, initialement accordé en 2001, qui autorise la compagnie à mener des forages et des explorations pétrolières dans la zone sud-est des eaux guyanaises. Ce permis avait déjà fait l’objet d’une prorogation en 2007 et 2011. Cette nouvelle prorogation autorise cette fois-ci la compagnie pétrolière à mener son activité dans les eaux centrales de Guyane, et ce pour la période de janvier 2019 à juin 2019.
Les défenseurs
Nous agissons aux côtés de cinq autres associations : Greenpeace France, Sea Sheperd France, Amis de la Planète France, Guyane Nature Environnement, Nature Rights et ZEA. Le collectif “Stop Pétrole Offshore Guyane” et des jeunes guyanais(es) nous ont aussi rejoint.
Statuts environnementaux
Cette troisième prorogation du permis, accordée en raison de « circonstances exceptionnelles », a été obtenue malgré plus de 7 000 avis défavorables émis lors de l’enquête publique. Le Forage représente une menace directe pour le récif corallien de l’Amazonie, situé dans cette zone. Cet écosystème est très fragile et composé de coraux, d’éponges et d’algues. La fragilité ainsi que l’importance de cet écosystème, situé à l’embouchure de l’Amazone, entre la Guyane et le Nord du Brésile, a fait l’objet d’un compte rendu public réalisé par des scientifiques en 2016.
Ensemble, nous dénonçons les irrégularités et les zones d’ombres qui ont permi à Total l’obtention de cette prorogation. Nous avons formé un premier recours juridique auprès du Tribunal administratif de Cergy contre l’Etat, sur les fondements du “déni du droit à la participation du public du fait de l’absence de saisine de la Commission nationale du débat public (CNDP) qui a pourtant rappelé qu’elle était obligatoire; l’absence d’expertise et l’incompréhension du dossier des commissaires-enquêteurs chargés d’émettre un avis argumenté sur l’étude d’impact environnemental de Total; les lacunes de la modélisation en cas de marée noire et des risques pour les pays et territoires voisins”.
Notre demande
Notre objectif est d’obtenir l’annulation de cette autorisation accordée à Total et de protéger les écosystèmes fragiles de cette zone.