AVANT DE COMMENCER…
Cet article est issu de notre (super) newsletter mensuelle dans laquelle vous pouvez apprendre un tas de choses sur l’Océan et sur notre ONG tout en passant un bon moment (il est même possible que vous esquissiez un sourire).
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Le Black Friday approche, et avec lui ses deux acolytes : Surconsommation et Gaspillage.
5 jours après la Semaine Européenne de Réduction des Déchets et à l’heure où tous les voyants de la planète sont au rouge, c’est un peu désolant, il faut bien l’avouer.
Le Black quoi ??
Vous me faites marcher là … non ?
Pour celles et ceux qui ne seraient pas encore tout à fait au clair avec le concept, le Black Friday, (ou « vendredi noir » en français, mais ça fait tout de suite moins “classe”), correspond au dernier vendredi du mois de novembre durant lequel de nombreux commerçants proposent “d’énormes réductions” sur les prix.
Je vous épargne l’explication historique qui rajouterait 50 lignes à cet email (tout est sur l’internet) et je vais aller à l’essentiel : pendant ce fameux funeste vendredi, tout ce qu’on (et quand je dis “on”, je parle principalement des incontournables Amazon, Fnac, Boulanger, CDiscount, etc.) attend de vous, c’est que vous profitiez de ces soi-disant “SUPER AFFAIRES” pour claquer la moitié de vos économies pour acheter un nouvel appareil photo 72 millions de pixels pour prendre des photos de votre chat, un robot de cuisine qui fait aussi le repassage ou le 34e jean de votre garde-robe “parce que quand même il est vraiment pas cher”.
Et bien sûr, on vous emballe tout ça bien proprement pour que vous ne vous posiez pas de questions quant à l’envers du décor…
Ah ! C’est quoi « l’envers du décor » ?
L’envers du décor, c’est, en quelques sortes, le coût “écologique” du black friday (et des achats en ligne en général).
Et croyez moi sur ce “coût” là, personne ne fait de promo !
Parce que ce fameux produit, qu’on vous donne très envie d’acheter là tout de suite, il a fallu :
🏭 le produire, ce qui demande de très nombreuses ressources, qu’il s’agisse des matières premières propres à l’objet en lui-même, de l’eau, de l’électricité etc.
🚢 le transporter, parfois d’un pays à un autre, en avion ou en bateau, et l’acheminer vers l’entrepôt dans lequel il va être stocké (matières premières, pollution, toussa, toussa),
💻 le mettre en ligne sur un site internet qui consomme lui-même pas mal de ressources,
🚛 le re-transporter jusqu’à votre domicile,
📦 Et je ne parle pas du suremballage que vous découvrez au moment où vous recevez le colis et vous rendez compte que votre appareil photo arrive dans une boite pouvant contenir un frigo, calé par des flocons de polystyrène (mais “biodégradable” bien sûr 😏 ) !
(🚛 Ni du (re-re)transport du produit (re)emballé au moment où vous allez le renvoyer à l’expéditeur parce qu’en fait la taille ou la couleur n’est pas bonne)
Euh, tu nous dis ça pour qu’on culpabilise ou quoi ?
Absolument pas !
Loin de moi l’idée de vous faire culpabiliser, où de vous blâmer !
Je suis, ou plutôt j’étais, la première à attendre ce moment pour faire les “meilleures affaires” de ma vie il y a encore quelques temps. J’avais clairement le FOMO (Fear Of Missing Out, peur de manquer quelque chose). Et puis j’ai pris conscience qu’en réalité, le fait d’être bombardée de sollicitations à l’achat à base de “prix cassés”, de “promos bétons” etc. me faisait acheter des produits dont je n’avais en réalité pas vraiment besoin (3 presse-agrumes c’est pas vraiment utile 🙄).
Ce qui m’amène donc à vous confier mon petit secret “anti-craquage impulsif” : le BISOU
Alors, t’es gentille mais on ne se connait pas en fait, donc on évite ce genre de familiarité stp !
Rassurez-vous, je ne parlais pas de ce genre de “bisou” !
Il s’agit juste d’un moyen mnémotechnique pour vous souvenir des bonnes questions à vous poser avant un achat :
💋 B comme Besoin
C’est vrai qu’elles sont jolies ces baskets, avec le dessus en imprimé léopard et la semelle en simili croco, mais attendez 2 minutes : en avez-vous vraiment besoin ?
💋 I comme Immédiat
La question à se poser ici c’est : est-ce un achat nécessaire tout de suite ? S’il s’agit d’un ciré doublé en polaire, vu la météo dans certaines régions, là oui ! Mais si on parle d’un chauffe-mug USB, ça peut sûrement attendre…
💋 S comme Semblable
Vous avez flashé sur ce pull. Il est d’un beau vert forêt et puis, c’est vrai qu’il a l’air doux.
Mais attendez un peu avant de cliquer sur “ajouter au panier”, et repensez 15 secondes au contenu de votre armoire 🤔… vous avez déjà quasiment le même, non ?
💋 O comme Origine
Ce qu’il y a de paradoxal avec l’essor du e-commerce, c’est qu’on passe notre temps derrière un écran à remplir des paniers virtuels, mais que nous sommes complètement déconnecté•es de la réalité…
Nous ne voyons plus que le produit final, occultant tout ce qui concerne les étapes précédentes et surtout sa production.
Alors la bonne question à se poser maintenant c’est : où (et par qui !?) ce produit a-t-il été fabriqué ? (Si vous ne le connaissez pas déjà, je vous invite à aller voir le documentaire The True Cost au sujet de la fast-fashion, c’est glaçant…)
💋 U comme Utile :
Cette question est typiquement celle que l’on ne se pose jamais avant un achat compulsif, et qui fait que notre placard cache des vêtements encore étiquetés ou des gadgets encore emballés…
Alors prenez juste 3 secondes avant de cliquer sur “Payer ma commande” et demandez-vous : vais-je vraiment le porter/l’utiliser souvent ?
Si la réponse est non, vous pouvez fermer votre navigateur !
Efficace !
Mais…quand même, il y a quelques bonnes initiatives, non ?
Genre ce machin là, fabriqué tout en plastique qui disparaît dans l’eau salée !
Attention ! Vous êtes à ça 🤏 de vous faire avoir par la magie du bluewhasing !
Même si on nous fait croire le contraire, aucun plastique ne disparait dans l’eau salée…
Mais rassurez-vous, des vraies bonnes initiatives il y en a ! À commencer par celle du Green Friday par exemple : un regroupement de nombreuses enseignes qui ne souhaitent pas participer au Black Friday mais profitent de la folie acheteuse qu’elle génère pour reverser 10% de leur chiffre d’affaire à des associations.
C’est vrai que c’est une chouette idée, mais la vraie bonne idée, c’est quand même d’opter pour un mode de consommation plus responsable, de réparer quand c’est possible ou encore d’opter pour la seconde main et/ou le troc lors d’un petit tour dans une friperie/ressourcerie/recyclerie…
(Il y a encore plein d’autres bonnes idées comme ça hein, mais je pense que j’ai déjà fait assez long (encore))
Vous avez tout lu ?
Alors maintenant interro surprise !
Connaissez vous l’impact du Black Friday sur l’Océan ?