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Semaine Européenne de Réduction des Déchets : 5 Actions Simples pour Protéger l’Océan

Chaque année, la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) nous invite à repenser nos habitudes de consommation et à réduire notre impact environnemental. Car derrière chaque emballage jeté, chaque produit non recyclé, se cache un impact bien réel : des tonnes de déchets qui, faute d’être correctement gérés, terminent souvent dans l’Océan, menaçant la biodiversité marine et perturbant des écosystèmes essentiels.

La bonne nouvelle : c’est qu’on peut tou•tes agir et que chaque geste individuel compte.
En changeant quelques habitudes simples, chacun·e peut contribuer à limiter la pollution et préserver l’Océan.
Cet article vous propose 5 pistes d’actions concrètes pour vous engager dans une démarche de réduction des déchets, à l’échelle de votre quotidien.

1. Réduire et Refuser les Plastiques à Usage Unique

Malgré l’adoption, en 2020, de la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) visant à interdire les plastiques à usage unique, nombre d’entre eux sont toujours en circulation en raison des limites des règlementations imposées.

Qu’il s’agisse de vaisselle en plastique soi-disant “réemployable”, de pailles en plastique “biosourcé” vendues comme “réutilisables” ou d’alternatives relativement similaires aux contenants en polystyrène expansé pour les produits à emporter, les stratégies de contournement de la loi sont nombreuses. Certains industriels et commerçants vont même jusqu’à ignorer totalement les règlementations en vigueur, continuant de proposer ou de distribuer les produits en plastique interdits, notamment en ligne ou dans le cadre de la restauration sur place ou à emporter.

💪 Que peut-on faire ?

Heureusement, de nombreuses alternatives à ces objets en plastique existent, meilleures pour la planète et l’Océan et toujours très pratiques ! C’est notamment le cas :

2. Privilégier les Produits sans Emballage ou en Emballages Durables

Lorsque nous faisons nos courses en supermarché, il est difficile d’échapper à l’omniprésence des emballages plastiques… De très (trop) nombreux produits sont enveloppés dans une couche de plastique, soit disant pour allonger leur durée de vie, faciliter le transport, pour des raisons d’hygiène ou encore pour préserver leur valeur nutritionnelle… Le problème ? Ces emballages, qui finissent très rapidement à la poubelle, deviennent des déchets qui ne disparaissent jamais vraiment. Quand ils ne sont pas recyclés, ils finissent dans des décharges, sont incinérés, ou, pire, se retrouvent dans la nature. Chaque année, ce sont ainsi des millions de tonnes de plastique qui polluent l’Océan.

Et ce n’est pas tout : la production d’emballages nécessite des ressources en eau et en énergie considérables, contribuant aux émissions de gaz à effet de serre. En clair, le simple emballage d’un produit alimentaire peut avoir un impact environnemental bien plus grand que ce qu’il protège.

💪 Que peut-on faire ?

  • Privilégier les commerçants (et supermarchés) proposant des produits en vrac et apporter en des contenants adaptés aux produits nécessaires (bocal, tupperware, bouteille etc.)
  • Opter, lorsque c’est possible pour des produits dont les emballages sont en verre, en carton ou en papier, plus facilement recyclables que le plastique.

3. Prendre soin de ces vêtements et Privilégier des Vêtements Durables

L’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde, générant chaque année des quantités colossales de déchets à toutes les étapes de production, de distribution et de consommation.

Dès leur production, nos vêtements sont la source d’un pollution impressionnante : environ 15 % de la matière première textile finit comme déchet. Les chutes de tissus et autres sont en effet rarement réutilisées et terminent souvent dans les décharges ou incinérées.

Ajoutons à cela les déchets générés par les acteurs de la Fast Fashion, qui accélèrent les cycles de la mode, encourageant ainsi la consommation compulsive de vêtements à bas prix, conçus pour être jetés après quelques utilisations. Ou encore les millions de vêtements détruits ou jetés pour faire place, au bout de quelques semaines en rayon, à de nouvelles collections.

Chaque année, environ 92 millions de tonnes de déchets textiles sont générées dans le monde et seule une infime partie de ceux là est recyclée.

Outre la problématique des déchets qu’elle engendre, la production textile génère également des résidus toxiques, notamment issus des teintures et des finitions, qui contaminent l’eau et les sols et est à l’origine d’une pollution massive des écosystèmes marins aux microplastiques.

💪 Que peut-on faire ?

  • Privilégier des textiles durables et naturels comme le coton biologique, le lin ou la laine, qui ne contiennent et donc ne libèrent pas de microplastiques.
  • Laver ses vêtements moins fréquemment et à basse température, ce qui permet de moins les abîmer en plus de réduire la libération de particules de plastique.
  • Soutenir les marques engagées, qui développent des textiles respectueux de l’environnement et surtout de bonne qualité et résistants.
  • Réparer ses vêtements abimés ou que l’on n’aime plus ou les upcycler, pour faire du nouveau avec du vieux !

4. Opter pour des Produits d’Entretien et Cosmétiques Éco-responsables

Les produits cosmétiques et d’entretien sont eux aussi une source de déchets importante. Une étude récente révèle qu’en moyenne, une personne utilise 12 produits cosmétiques et d’hygiène chaque jour (entre gel douche, masque, shampoing, crème pour le visage, pour le corps, dentifrice etc.), contribuant à une accumulation exponentielle de déchets. En Europe, 120 milliards d’unités d’emballages sont produits chaque année par l’industrie cosmétique. Flacons en plastique, bouchons, cartons, étiquettes.. Ces éléments, pour beaucoup non recyclables, finissent au bout de quelques semaines, dans nos poubelles.

Les produits d’entretien ne sont pas en reste. Chaque année, plus de 29 millions de tonnes de déchets plastiques proviennent de ces produits. Leur recyclage est encore limité en raison des résidus chimiques qu’ils contiennent, rendant leur traitement particulièrement complexe.

Malheureusement, la quantité de plastique générée par ces produits terminant dans l’Océan ne s’arrête pas là : au-delà des emballages visibles, ces produits génèrent aussi des déchets invisibles. Les microplastiques contenus dans certains exfoliants ou détergents se retrouvent directement dans nos océans, impactant durablement les écosystèmes marins. Par ailleurs, les substances chimiques présentes dans les produits d’entretien polluent les eaux et les sols, mettant en danger les écosystèmes.

💪 Que peut-on faire ?

  • Privilégier les produits sans emballage, les alternatives solides telles que les savons et les shampoings ou encore les produits vendus en vrac dans les magasins ou les “coins” dédiés de plus en plus de supermarchés.
  • Éviter les produits contenant des microplastiques, et préférer des formules naturelles. Pour y voir plus clair, Plastic Soup Foundation propose une application “Beat the microbead” permettant de savoir si un produit contient ou non des microplastiques.
  • Opter pour des solutions faites maison : Le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude et le savon de Marseille sont les ingrédients de très nombreuses recettes de produits d’entretien très efficaces !

5. S’engager pour la Consigne et le Réemploi

Particulièrement populaire jusque dans les années 60, la consigne pour réemploi est un système qui consiste à attribuer une valeur, de l’ordre de quelques centimes, aux emballages en verre afin d’inciter leur retours dans les points de collectes. Une fois récupérés, les contenants (pots ou bouteilles principalement) peuvent être réemployés après nettoyage et désinfection. Un modèle plutôt malin qui permet de limiter grandement la quantité de déchets produits par nos modes de consommation et de préserver les ressources.

Remettre en place ce système de consigne à grande échelle serait une solution parfaite pour réduire l’utilisation de plastique à usage unique, diminuer les déchets dans la nature et préserver les ressources non renouvelables. Et la bonne nouvelle c’est qu’il semblerait que ça soit plutôt bien parti ! Annoncé par l’éco-organisme CITEO, la consigne devrait progressivement faire son grand retour, à commencer par une première phase d’expérimentation à compter de mai 2025 dans 4 régions de l’Ouest et du Nord (Pays de la Loire, Bretagne, Normandie et Hauts-de-France) avant une possible généralisation à l’échelle nationale. Ainsi les habitants de ces régions pourront, dès le mois de mai prochain, acheter des jus de fruits, des soupes, des bocaux de conserves alimentaires ou encore de la bière dans des emballages ré-employables dans les grandes surfaces alimentaires. L’objectif étant d’atteindre 10% de bouteilles et de bocaux en verre réemployés d’ici à 2027, conformément à la loi Agec sur l’économie circulaire de février 2020.

💪 Que peut-on faire ?

Un dernier geste pour l’Océan ? Organiser ou participer à une collecte de déchets dans le cadre des Initiatives Océanes ! Organisées sur les plages, les berges et même en milieu urbain, elles jouent un rôle clé pour :

  • Sensibiliser le public : En participant, chacun prend conscience de la quantité astronomique de déchets produits par nos modes de consommation. Voir ces tonnes de plastique, de mégots ou d’emballages abandonnés est souvent un déclic pour adopter des comportements plus responsables.
  • Faire pression pour changer les lois : Les données récoltées lors des collectes permettent de documenter la pollution et d’alimenter les décisions politiques. Grâce à ces chiffres, des avancées importantes comme l’interdiction des plastiques à usage unique deviennent possibles.
  • Créer un mouvement collectif : Ces actions rappellent que nous sommes tous·tes responsables de l’Océan, mais surtout qu’ensemble, nous avons le pouvoir de changer les choses.

Alors, prêt·e à passer à l’action ? Chaque geste compte, chaque initiative rapproche d’un Océan préservé.