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Éoliennes en mer : c’est le moment de participer au débat public !

La nécessaire sortie des énergies fossiles pour mieux protéger les Océans ne pourra pas se faire sans le développement des énergies marines renouvelables.  
50 projets de ce genre doivent voir le jour d’ici 2050, dont une dizaine d’ici 2035.
Mais comment s’assurer qu’ils aient un moindre impact sur l’Océan ? La Commission Nationale du Débat Public (CNDP) organise jusqu’au printemps 2024 le débat public « la mer en débat ».
Surfrider Foundation appelle toute sa communauté française à participer à ce moment crucial pour l’avenir de l’Océan.
L’objectif ? Prendre part à la définition de l’emplacement de la dizaine de prochains parcs éoliens en mer en choisissant les implantations les moins impactantes pour l’Océan. 

Les énergies marines renouvelables : une solution pour sortir des énergies fossiles 

Création de nouveaux usages et de nouveaux outils (ordinateurs, téléphones portables…), développement de l’activité économique etc : En 40 ans, la consommation mondiale d’énergie a été multipliée par 2. Si leur proportion baisse, nous avons encore largement recours aux énergies fossiles dont certaines sont extraites de l’Océan.  

Alors comment conjuguer préservation de notre poumon bleu et réduction de notre empreinte carbone ?  

Pour Surfrider Foundation, deux moyens permettent d’y parvenir.  
D’abord, la sobriété énergétique : réduire notre consommation, chercher à faire toutes les économies d’énergies possibles.  À l’heure où l’énergie fait tellement partie de notre quotidien qu’on ne se rend plus compte qu’on en consomme, entreprises, services publiques et citoyens doivent rivaliser d’efforts. 
Le second et impérieux moyen est la sortie de l’extraction d’énergies fossiles, notamment en mer : les exploitations offshores de gaz et de pétrole sont des menaces alarmantes pour l’Océan et le climat. 

Pourtant, alors qu’il nous faut nous chauffer, nous éclairer (sans même parler des besoins importants des industries et des entreprises), il est impossible de nous passer d’énergie. La sortie des énergies fossiles passe nécessairement par le développement des énergies renouvelables et par des solutions de transition énergétique. Parc éoliens et photovoltaïques terrestres bien sûr, mais aussi des solutions auxquelles l’Océan doit apporter sa contribution pour atteindre un mix énergétique soutenable. Parc éoliens marins, fermes houlomotrices, interconnexions permettant de transporter et répartir l’électricité entre les lieux de production et les lieux de consommation … Bien qu’ils ne soient, hélas, pas sans impact pour l’Océan et pour le littoral, Surfrider Foundation encourage ces projets (comme elle le rappelle dans ses positionnements officiels sur la transition énergétique et les énergies marines renouvelables.) mais les accompagne pour en limiter les impacts sur les usagers, les citoyens et les écosystèmes. 

50 parcs éoliens marins d’ici 2050 en France : une vigilance nécessaire 

La volonté politique actuelle de développement de l’éolien en mer vise à atteindre 40GW de puissance installée en 2050, c’est à dire une cinquantaine de parcs éoliens.  
Une étape intermédiaire cruciale est prévue en 2035 : celle d’installer autant de parcs que nécessaire pour atteindre 18GW en fonctionnement.  
A titre de comparaison, les infrastructures en place actuellement (à fin 2023) produisent un peu plus d’1GW en fonctionnement et 7GW attribués. Tout cela après 12 ans de concertation.  
Cette nouvelle période de débat, visant à acter le développement des 11GW prochains, représente donc à la fois un enjeu et un défi énormes. 

Ces nouveaux parcs viendront compléter le Parc de Saint-Nazaire (puissance installée de 480 MW), premier parc en fonctionnement à ce jour et les deux autres censés arriver très prochainement.  
Plusieurs autres projets sont en cours de construction comme dans le Calvados, à Saint-Brieuc ou à Fécamp. 

Où seront-ils implantés ? Comment s’assurer qu’ils respecteront le bon état écologique du milieu marin ? Quelles conséquences pour la biodiversité, pour les écosystèmes ? Comment assurer la cohabitation avec les autres usages ? Comment réduire autant que possible les impacts sur l’Océan ? 

Le débat public « la mer en débat » : c’est le moment de porter votre voix et celle de l’Océan 

La Commission Nationale du Débat Public(CNDP) organise, du 20 novembre 2023 jusqu’au printemps de 2024 le débat public « la mer en débat ». 

Comme rappelé sur le site du débat public, l’objectif est de « permettre à toute personne d’accéder à une information complète et de participer à l’élaboration des décisions sur l’avenir de la mer et du littoral. ».  
Cela signifie concrètement que les équipes du débat public – qui restent neutres – vont aller à la rencontre de tous et de chacun pour informer, provoquer les débats, et rendre visibles TOUS les arguments qui seront évoqués.  
Il est important de savoir que la CNDP ne rend pas d’avis, elle ne fait que retranscrire ceux qui lui ont été transmis ! C’est, par la suite, la maîtrise d’ouvrage (ici l’Etat) qui prend les décisions.  
S’il est important d’être conscient que l’issue de ce débat ne pourra répondre favorablement aux attentes de tout le monde, il ne faut pas pour autant minimiser l’importance du débat public dans les processus de prise de décision. Les débats publics ont déjà permis de faire bouger les lignes : abandon du projet « montagne d’or » en Guyane, ou encore, modification conséquente du projet d’éolien en mer à Oléron. 

Ce débat concernera les 4 grandes façades maritimes métropolitaines :  
– Manche Est mer du Nord (Hauts-de-France/Normandie),  
– Nord Atlantique Manche Ouest (Bretagne/Pays de la Loire)  
– Sud Atlantique pour la Nouvelle Aquitaine  
– Med (Corse/Occitanie/Provence Alpes Côte d’Azur).  

S’il concerne plus généralement la planification des activités maritimes pour atteindre le bon état écologique des eaux côtières, il ne fait aucun doute que l’enjeu principal portera en grande partie sur le développement de l’éolien en mer. 
C’est le moment pour les citoyens et notamment pour les membres de la communauté de Surfrider Foundation de s’informer sur les projets et prendre part de façon active au débat.  

Pour y participer, chacun doit bien avoir en tête une approche systémique du sujet. 
Notre guide « EMR : l’indispensable dialogue dans l’émergence des Energies Marines Renouvelables », publié en 2019, pourra aider tous ceux qui souhaitent prendre part aux discussions et remettre des avis éclairés. Nous nous tenons également à disposition pour partager des informations, car il est essentiel de participer en pouvant argumenter. Nous pouvons aussi expliquer notre vision, pour que vous ayez nos éléments d’analyse. Les débats et les échanges avec notre communauté nous permettront d’intégrer au mieux les enjeux locaux, d’alerter sur des risques non pris en compte, tout en gardant une vision à l’échelle nationale et éviter des positionnements du type “oui mais pas chez moi”.   

Comment participer ?  

Plusieurs modalités :  
– un débat mobile au plus près des territoires avec des ateliers en local,  
– une plateforme participative en ligne, pour exprimer son avis et commenter les autres avis exprimés,  
– des rendez-vous en ligne pour comprendre les enjeux nationaux communs aux quatre façades (calendrier à venir sur le site du débat public),  
– des commentaires sur les cartes de projet d’implantation (plus tard, en mars/avril). 

Surfrider encourage donc toute sa communité à participer : car c’est en participant que notre communauté pourra être au cœur des échanges. 

Notre but : encourager un développement de l’éolien en mer respectueux des Hommes et de l’environnement. Et pour ça, la concertation et la participation en conscience de tous est une condition essentielle ! 

Le site du débat public : https://www.debatpublic.fr/la-mer-en-debat  

Vous souhaitez participer au débat public et échanger avec nous ? Inscrivez-vous ici !  

Pour aller plus loin : 
– Plus d’informations sur le site du débat public  
– En savoir plus sur les Documents Stratégiques de Façade (DSF)   
– Notre livret « EMR : l’indispensable dialogue dans l’émergence des Energies Marines Renouvelables«