Vendredi 28 février dernier, l’antenne de Surfrider Porto a fait un pas de plus dans son combat contre le projet d’extension du port de Leixões. Après avoir été reçus par les députés la veille, le ministre portugais de l’infrastructure a tranché en faveur de la position des Coastal Defenders et a pris la décision de suspendre les travaux en attendant qu’une étude d’impact sur l’environnement soit menée.
Un projet de 320 millions d’euros aux impacts environnementaux ravageurs
L’action de Coastal Defenders a démarré en mars 2017, lorsque le projet d’extension du port de Porto, Leixões, a été lancé. Ces travaux, à hauteur de 320 millions d’euros visent à transformer le port en l’un des plus grands d’Europe. Mais, cet aménagement constitue une menace pour les plages de Matosinhos et de Porto. En effet, chaque week-end, ce sont entre 500 et 1 000 surfeurs qui viennent profiter de ces spots, aujourd’hui menacé de destruction puisque le projet risque de casser les vagues. Au-delà des menaces sur les activités sportives, l’extension du port risque d’augmenter le niveau de pollution dans le port, contaminer l’eau, et forcer la fermeture d’écoles de surf, de restaurants et tout autre établissement vivant du tourisme sportif.
L’antenne Surfrider Porto et le mouvement Diz Não Ao Paredão mobilisés depuis 2017
Depuis l’origine du projet, la demande de Surfrider Europe, via l’antenne de Porto, est de réduire les risques pour l’environnement qu’un tel aménagement représente et ce en incitant les responsables des travaux à opter pour l’option la moins impactante possible.
Une partie des travaux a commencé fin 2018, une mobilisation a alors été menée en mai 2019 pour protester contre le projet et soutenir le mouvement local Diz Não Ao Paredão, œuvrant pour mesurer l’impact de l’extension du port. Une pétition, “Dit non à la jetée”, a également été créé, réunissant près de 7 000 signatures.
Une pétition discutée jusqu’au sein du gouvernement Portugais
C’est suite à l’envoi de cette pétition au gouvernement portugais que le cas a été discuté le 27 février dernier. Il s’agissait alors d’un moment historique pour l’activisme environnemental et la protection du littoral au Portugal. Pour la première fois, une pétition pour la suspension d’un chantier de la taille de celui de Leixões a été discuté par une commission de l’assemblée du Portugal. Les représentants de Surfrider Foundation Porto ainsi que ceux du mouvement Diz Não Ao Paredão ont d’ailleurs été reçus par des députés. Toutes les questions liées au projet ont pu être soulevées et la légalité des travaux a également pu être remise en cause. L’occasion a ainsi été saisie de montrer le manque d’étude d’impact environnemental du projet de la part des responsables du chantier.
Le lendemain, le 28 février, le ministre portugais de l’infrastructure, Pedro Nuno Santos, a assuré que la validation du projet ne se fera pas tant que toutes les études manquantes n’auront pas été menées, étudiées et approuvées. C’est donc un grand pas dans notre combat contre l’aménagement de ce port et pour sauver la plage de Porto. Néanmoins, les efforts ne doivent pas s’arrêter là. Le combat continue pour Surfrider Porto que vous pouvez suivre et soutenir.